Bouaké : Des journalistes formés pour contrer la désinformation et les discours haineux
Bouaké : Des journalistes formés pour contrer la désinformation et les discours haineux

À l’heure où les réseaux sociaux deviennent des terrains fertiles pour la propagation de fausses informations et de propos incendiaires, des journalistes ivoiriens prennent les devants.
Le samedi 10 mai 2025, une trentaine de professionnels des médias, venus de Bouaké et d’Abidjan, ont participé à une session de formation axée sur le fact-checking et la prévention des discours de haine, dans le cadre du projet Lucide.
Cette initiative portée par le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPRELCI), avec l’appui de l’UNESCO et de l’Agence de Soutien des Médias (ASDM), s’est tenue à l’hôtel Maurison de Bouaké. Objectif : renforcer les capacités des journalistes pour un traitement responsable de l’information à l’approche des élections présidentielles.
Zio Moussa, président de l’OLPED, Lucien Houedanou, président du Cénacle des Journalistes Séniors de Côte d’Ivoire, et Kébé Mamadi ont assuré la formation. Ensemble, ils ont transmis aux participants des techniques pour vérifier l’authenticité des contenus diffusés, et des outils pour identifier les messages à caractère haineux dans les discours politiques.
« Cette formation est capitale. Les journalistes sont les gardiens de la vérité. En cette période préélectorale, leur responsabilité est encore plus grande », a affirmé Traoré Mamadou, vice-président du REPRELCI et coordonnateur du projet Lucide. Il a insisté sur l’importance d’un journalisme éthique et rigoureux pour éviter que les fake news ne compromettent la paix sociale.
Lucien Houedanou a, de son côté, appelé à la vigilance : « Il ne suffit pas de rapporter les faits. Il faut aussi savoir ce qu’il ne faut pas publier. Les discours haineux, souvent lancés lors des meetings politiques, ne doivent en aucun cas être relayés. »
Les participants n’ont pas manqué d’exprimer leur enthousiasme. Pour Stéphane Kouakou, journaliste à Bouaké, cette formation tombe à point nommé :
« Nous avions besoin de ce rappel. En tant que journalistes, nous devons garder la tête froide face aux manipulations politiques. J’ai particulièrement apprécié l’expérience des formateurs et la richesse des échanges. »
L’atelier s’est achevé par des visites dans plusieurs radios de Bouaké. Les organisateurs y ont mené des campagnes de sensibilisation auprès des équipes rédactionnelles, rappelant les principes d’un journalisme responsable.
Une charte encadrant l’usage de l’intelligence artificielle dans la production de contenus médiatiques a également été remise aux radios participantes.
Wk