Bouaké : Les problèmes de gestion des territoires débattus au cours d’une Journée scientifique à l’Université Alassane Ouattara

Bouaké : Les problèmes de gestion des territoires débattus au cours d’une Journée scientifique à l’Université Alassane Ouattara

07/05/2025 - 20:48
Bouaké : Les problèmes de gestion des territoires débattus au cours d’une Journée scientifique à l’Université Alassane Ouattara
Bouaké : Les problèmes de gestion des territoires débattus au cours d’une Journée scientifique à l’Université Alassane Ouattara

Le Laboratoire d’analyse et de recherche sur les sociétés et civilisations (LARSOC), du département d’Histoire de l’Université Alassane Ouattara (UAO), a organisé une Journée scientifique, mardi 06 mai 2025, au campus 2 de ladite université.

Cette Journée scientifique a été ponctuée par des panels autour du thème : « Territoires : enjeux et perspectives ».

Selon le directeur du LARSOC), le Professeur Souleymane Sangaré, par ailleurs, chef du département d’Histoire de l’UAO, ce thème est évocateur puisque depuis l’avènement de l’humanité la question du territoire fait l’objet de débats dans nos sociétés. C’est pourquoi, dans sa communication, il a placé la question de territoire dans le contexte de l’histoire générale de l’humanité.

« L’importance du territoire ne date pas d’aujourd’hui. Son importance remonte dès le début de l’humanité. Au départ, l’humanité a eu besoin de territoire pour s’installer.

Lorsque l’espace ne suffit pas à cause de la surpopulation, l’on se voit obligé d’aller en conquérir sur d’autres continents. Donc le territoire est important ; il nous appartient d’agir afin que partout, il y ait cohésion et paix pour qu’on puisse prospérer », a-t-il souhaité.

Selon le Dr Enoc Guédé (géographe) qui se prononçait sur « Les enjeux de la dynamique territoriale de la CEDEAO », le territoire est une portion de l’espace terrestre bien délimité qui est revendiqué et approprié. Et ce territoire peut subir une dynamique. Ramenant à la CEDEAO, il a souligné que son espace territorial a subi une dynamique.

Parce que de 15 pays membres à sa création en 1975, il ne reste qu’aujourd’hui 12 états membres avec trois pays en rupture de ban avec l’organisation sous-régionale, que sont le Mali, le Burkina et le Niger pour former l’Alliance des états du Sahel (AES).

Pour lui, des limites liées au fonction de la CEDEAO pourraient justifier la sortie de ces trois pays.

« En tant que scientifiques, il était important qu’on réfléchisse sur les raisons fondamentales de ce retrait groupé de ces pays. Et on découvre que ces pays font des reproches à la CEDEAO qui ne les soutient pas.

Elle est de connivence avec des puissances étrangères et monte des armées pour les agresser, alors qu’ils sont attaqués par les terroristes », a-t-il expliqué.

Enoc Guédé préconise que ces pays soient aidés au lieu de les laisser s’embourber davantage dans ce qu’il qualifie comme guerre asymétrique, non conventionnelle, difficile à cerner l’ennemi.

Il souhaite que la CEDEAO corrige ses faiblesses parce que, qu’on le veuille ou pas les populations se retrouvent de parts et d’autres intégrées ; donc il est urgent d’établir le dialogue.

Le Dr Daouda Traoré avec le regard du juriste, a analysé le conflit frontalier maritime entre la Côte d’Ivoire et le Ghana en 2017. Il s’agissait pour lui de montrer que chaque état se bat pour conserver ses richesses pour le besoin de sa population même si le litige doit aller devant les tribunaux.

Selon lui, dans cet exemple ivoiro-ghanéen, c’est le tribunal international de droit de la mer qui a tranché sans toutefois valider des dédommagements exigés par chaque partie. Il a été plutôt question de procéder à une nouvelle démarcation de la frontière maritime entre les deux pays.

EK