6e édition du festival Siablé : 25 auditrices à la recherche du savoir

Vingt-cinq danseuses de Côte d’Ivoire et de France ont pris part à la 6e édition du festival Siablé. L’événement a réuni des danseuses de l'Institut national supérieur des Arts et de l’Action culturelle (Insaac) Côte d’Ivoire, ainsi qu’une danseuse professionnelle de France. Ce projet pilotée par la compagnie Aminata Traoré, consiste depuis six ans à renforcer les aptitudes des danseuses.

L’édition 2025 a eu pour formateur le chorégraphe, danseur et interprète ivoirien, Gouri Aoufice Junior. Cette édition a affiché comme contenu des modules portés sur comment parvenir à faire cohabiter ensemble les apprenantes sur une même scène.

D’où le thème de cette année. Il s’est agi en fait de faire une fusion de techniques pour arriver à intégrer et à mettre les danseuses dans un moule commun pour une restitution enrichie. 

La particularité de ce festival est qu’il est exclusivement destiné à la gente féminine. « J'ai choisi typiquement les femmes, pour faire la promotion de la danse féminine au niveau de la danse contemporaine, en donnant aux auditrices un bagage artistique conséquent.

Parce que je constate personnellement, en tant que danseuse, chorégraphe, pédagogue, qu’il n'y a pas assez de danseuses et de chorégraphes professionnelles dans le domaine de la danse contemporaine.

Ma lutte est donc d'amener beaucoup de femmes à exercer ou à continuer la danse sans baisser les bras, parce qu'il y a un chemin à faire, et qu’il y a de la place aussi pour elles. Depuis l’institution de cette activité culturelle, plus d’une centaine de danseuses y ont participé.

« Tout le monde ne peut pas être chorégraphe, mais les femmes peuvent être dans le milieu de la danse, afin de se défendre et vivre de leur métier », note Aminata Traoré, commissaire générale et promotrice du festival Siablé. Qui soutient que ce stage a été bénéfique à des danseuses.

En effet, note-t-elle, certaines auditrices de la première promotion sont devenues des enseignantes à l'Insaac. D'autres ont créé leur propre spectacle ou travaillent pour la compagnie Aminata Traoré.

La promotrice se dit fière de voir ses ‘’filles’’ jouer dans de grandes scènes, notamment le Goethe-Institut Abidjan, l'Institut français Abidjan et aussi dans d'autre pays.

Sans oublier celles qui mènent des carrières en solo qui leur réussissent bien. Du 15 au 19 avril, durée de l’édition 2025, les stagiaires ont été pourvues en outillage chorégraphique et en techniques diverses, le tout suivi d’une restitution.

Ouattara Koffi.