Les communautés détentrices et autres parties prenantes informées et sensibilisées à la sauvegarde et valorisation du Gbofé (musique traditionnelle tagbana)
Les communautés détentrices et autres parties prenantes informées et sensibilisées à la sauvegarde et valorisation du Gbofé (musique traditionnelle tagbana)

Dans le cadre du ‘’Programme de sauvegarde et de valorisation du Gbofé’’ qui est la musique des trompes traversières de la communauté tagbana, le ministère de la Culture et de la Francophonie, à travers l'Office ivoirien du Patrimoine culturel (OIPC), a organisé un séminaire d'information et de sensibilisation à l'intention des communautés tagbana et autres parties prenantes.
Le directeur de cabinet adjoint de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Hien Sié, qui a présidé, le mercredi 30 avril 2025 à Abidjan-Plateau, l’ouverture dudit séminaire, a encouragé tous les acteurs concernés à prendre pleinement leur part au projet et à s'impliquer activement à garantir sa réussite.
Il a souligné que le Gbofé est un trésor patrimonial musical traditionnel de la Côte d'Ivoire inscrit sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Maï Camara, représentant le chef du Bureau Unesco d'Abidjan, a assuré que "l’UNESCO demeure pleinement engagée à soutenir ce projet, non seulement à travers un appui financier, technique et institutionnel, mais aussi en facilitant les échanges de bonne pratique avec d'autres communautés confrontées aux mêmes enjeux des éléments culturels".
La directrice générale de l'OIPC, Blanche N'Guessan, a indiqué que ce séminaire est le premier d'une série d'activités en faveur de la sauvegarde et de la valorisation du Gbofé.
« Le Gbofé, bien plus qu'une simple expression artistique, est le reflet de l'identité de la communauté tagbana. Il constitue un facteur de transmission des valeurs et est un lien puissant qui unit les générations et consolide les relations entre elles ».
Malheureusement, a-t-elle déploré, à l'instar de bien d'éléments du patrimoine culturel immatériel à travers le monde, le Gbofé fait face aux mutations sociales croissantes qui portent en elles les menaces à sa viabilité : « De même, les diverses crises qu'a connues la Côte d'Ivoire n'ont pas souvent favorisé la prise de mesures en faveur de la sauvegarde du Gbofé. Conséquence de cet état de fait, dix-sept ans après son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, la pratique du Gbofé décline ».
Elle a traduit sa gratitude et sa reconnaissance à l’UNESCO qui a répondu favorablement à la demande d'assistance financière de l’OIPC pour la mise en œuvre de ce projet, dont la finalité est de dynamiser la pratique du Gbofé.
La mise en œuvre du projet repose sur plusieurs axes majeurs, notamment la documentation et l’archivage des savoirs, la formation des jeunes à la fabrication des instruments et à l'interprétation musicale.
CICG