TCHOLOGO : ATELIER SUR LES TEXTES ET LOIS ENCADRANT LA TRANSHUMANCE À FERKESSEDOUGOU

TCHOLOGO : ATELIER SUR LES TEXTES ET LOIS ENCADRANT LA TRANSHUMANCE À FERKESSEDOUGOU

30/12/2024 - 18:43
TCHOLOGO : ATELIER SUR LES TEXTES ET LOIS ENCADRANT LA TRANSHUMANCE À FERKESSEDOUGOU
TCHOLOGO : ATELIER SUR LES TEXTES ET LOIS ENCADRANT LA TRANSHUMANCE À FERKESSEDOUGOU

Un atelier dédié à la vulgarisation des textes et lois régissant la transhumance transfrontalière et interne s’est tenu le 21 décembre 2024 à Ferkessédougou, dans la région du Tchologo.

Cette initiative visait à renforcer la compréhension et l’application de ces textes pour une gestion apaisée des conflits entre éleveurs et agriculteurs dans une région clé, marquée par sa proximité avec le Burkina Faso et le Mali.

L’événement a rassemblé divers acteurs, dont le corps préfectoral du Tchologo, la direction régionale des ressources animales et halieutiques, le délégué médiateur régional, la Commission des droits de l’homme, les représentants du projet d’appui aux populations affectées par la crise sahélienne (APAC), des éleveurs et agriculteurs affiliés à l’Organisation des professionnels des éleveurs de Côte d’Ivoire (OPENCI) et plusieurs services techniques.

Tous se sont engagés à promouvoir une meilleure cohabitation entre les agriculteurs et les éleveurs en s’appuyant sur les textes existants.

Lors de l’atelier, les participants ont été sensibilisés aux lois nationales et régionales, telles que les lois sur la transhumance interne, les déplacements de bétail et les décrets relatifs aux mécanismes de gestion des conflits. Les directives de la CEDEAO sur la transhumance transfrontalière ont également été mises en lumière.

Les échanges ont mis en avant l’importance de l’application rigoureuse de ces textes pour prévenir les conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles partagées. 

Dr Touali Kassedo Nina Bénédicte, Directrice régionale des ressources animales et halieutiques, a déclaré : « Nous sommes dans une zone où l’agriculture et l’élevage coexistent, utilisant les mêmes ressources. Cela entraîne des risques de conflits. 

La vulgarisation de ces textes est une solution efficace pour sensibiliser les communautés et promouvoir des procédures de règlement à l’amiable. »

Au nord de la Côte d’Ivoire, la transhumance se manifeste sous deux formes principales. La transhumance transfrontalière concerne les troupeaux venus principalement du Mali et du Burkina Faso.

Bien qu’encadrée par des contrôles aux frontières, elle se pratique désormais toute l’année en raison des crises sécuritaires dans ces pays. 

La transhumance interne, quant à elle, est le déplacement local des éleveurs à la recherche de pâturages et d’eau. Ces mouvements, souvent réalisés sans coordination, sont à l’origine de tensions récurrentes entre les communautés.

À l’issue de l’atelier, les participants ont été encouragés à relayer les informations auprès de leurs communautés respectives.

L’objectif est d’assurer une appropriation des lois par tous les acteurs pour minimiser les conflits et favoriser une cohabitation harmonieuse.

Cet atelier a aussi souligné le rôle crucial des textes juridiques dans la régulation des interactions entre éleveurs et agriculteurs, ainsi que l’importance d’une gestion participative et apaisée des conflits.

 

Amadou Gallo Fall