Allocution de s.e.mme Bakayoko-Ly Ramata à l’occasion du 2ème atelier scientifique de la chaire Unesco de bioéthique

Allocution de s.e.mme Bakayoko-Ly Ramata à l’occasion du 2ème atelier scientifique de la chaire Unesco de bioéthique

11/05/2025 - 12:18
Allocution de s.e.mme Bakayoko-Ly Ramata à l’occasion du 2ème atelier scientifique de la chaire Unesco de bioéthique
Allocution de s.e.mme Bakayoko-Ly Ramata à l’occasion du 2ème atelier scientifique de la chaire Unesco de bioéthique

- Docteur Traoré Fatoumata DIOP, représentant le Docteur Eugène AKA AOUÉLÉ, Président du Conseil Économique Social, Environnemental et Culturel, Président de la Région du Sud Comoé, Parrain de l’Atelier qui nous réunit ce jour ;

-Monsieur le Sénateur Youssouf Nicolas DJIBO2e Vice-Président de la Commission d'évaluation des Politiques publiques du Sénat, représentant

S.E. Mme Kandia CAMARA, Présidente du Sénat, Député-Maire de la Commune d’Abobo,

- Monsieur le Représentant du Professeur Adama DIAWARA, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Président de l’atelier,

- Monsieur le Représentant du Professeur Mariatou KONÉ, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation,

-Monsieur le Représentant de Madame la Ministre Françoise REMARCK, Ministre de la Culture et de la Francophonie,

- Excellence Monsieur l’Ambassadeur Christophe DIKENOU,

- Professeur Roger LEBEAU, Représentant du Président de l’Université Alassane OUATTARA,

- Professeur Lazare POAMÉ, Président honoraire de l’Université Alassane OUATTARA, Titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique et son équipe 

- Monsieur Kouadio Hector TIACOH, Conseiller représentant la Délégation Permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO

- Professeur Simplice DION Vice-Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, représentant le Président,

-Monsieur le Représentant du Président de l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire,

-Professeur Bourhaima OUATTARA, Doyen de l’UFR des Sciences Médicales de l’Université Alassane OUATTARA,

-Professeur Joseph ASSI-KAUDJHIS, Directeur du Centre Africain de Management et de Perfectionnement des Cadres (CAMPC),

-Mesdames et Messieurs les Doyens, Directeurs d’Instituts et de Centres de Recherche,

-Mesdames et Messieurs les Titulaires des Chaires UNESCO,

-Mesdames et Messieurs les Chefs de Département,

-Chers collègues enseignants-chercheurs et chercheurs,

-Mesdames et Messieurs de la Presse,

-Chers étudiantes, chers étudiants,

-Distingués participants,

-Mesdames et Messieurs,

 

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole à l’occasion de cette importante activité de la Chaire UNESCO de Bioéthique dont la thématique « Recherche éthique, changement climatique et santé » est une interpellation à l’action commune, celle pour la sauvegarde de l’humanité tout entière.

C’est pourquoi, à l’entame de mon propos, je voudrais adresser mes remerciements les plus sincères à tous ceux qui, par leur présence ou leur implication, ont permis la réalisation de cette activité qui s’inscrit dans le Projet quadricontinental (Europe, Amérique – Asie, Afrique) auquel l’Université Libre de Bruxelles a bien voulu associer la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara.

Au Docteur Eugène AKA AOUÉLÉ, Président du Conseil Économique, Social, Environnemental, Parrain de cette activité, je tiens à exprimer ma profonde gratitude non seulement pour avoir accepté de parrainer cet Atelier, mais aussi pour avoir démontré ainsi tout l’intérêt que son Institution accorde à la problématique du changement climatique en lien avec l’éthique et la santé. 

Je voudrais également exprimer ma reconnaissance à S.E.Mme Kandia CAMARA, Présidente du Sénat pour l’attention toute particulière que son Institution porte aux questions liées au Changement climatique et à son impact sur la santé et l’environnement à travers sa Commission Recherche, Science, Technologie et Environnement (CRSTE).

Je tiens aussi à adresser mes remerciements à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Professeur Adama DIAWARA, Président de cet Atelier, pour l’appui qu’il ne cesse d’apporter aux Chaires UNESCO de Côte d’Ivoire.

À Mme Audrey AZOULAY, Directrice générale de l’UNESCO, je voudrais exprimer toute ma reconnaissance pour le développement d’une approche inclusive de la résolution des problèmes auxquels l’humanité se trouve confrontée, suscitant ainsi l’implication et l’intégration constantes de l’Afrique, en général et de la Côte d’Ivoire en particulier, dans les programmes de l’UNESCO.

Dans cette même veine, je voudrais adresser des remerciements aux différents Responsables du Programme UNITWIN/Chaires UNESCO, au Représentant Résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Monsieur Omar DIOP, au Secrétaire général de la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO, le Professeur N’golo SORO pour leur appui remarquable à toutes les activités en lien avec la réalisation des objectifs fixés par l’UNESCO.

Mes remerciements vont également à l’endroit du Président de l’Université Alassane Ouattara, le Professeur Koffi KOUAKOU, pour les dispositions administratives et logistiques qui ont été prises à l’effet de permettre l’organisation exemplaire de cet Atelier. 

Comment ne pas remercier l’Université Libre de Bruxelles pour avoir associé la Côte d’Ivoire, à travers la Chaire UNESCO de Bioéthique, au Consortium mondial créé pour mener des réflexions sur la recherche éthique, le changement climatique et la santé ?

Je salue la pertinence du choix porté sur la Chaire UNESCO de Bioéthique qui est un pôle de référence en matière de questions éthiques liées au changement climatique.

J’aimerais, à présent, marquer un arrêt sur la thématique de l’Atelier en m’appropriant ce proverbe africain que j’énonce ainsi : « On est plus le fils de son temps que le fils de son père ».

En effet, le temps est aujourd’hui fortement marqué par les problèmes induits par les crises climatiques, éthiques et sanitaires. La Chaire UNESCO de Bioéthique, fille de son temps, a ainsi pris la pleine mesure de la nécessité de mener la réflexion sur le triptyque Éthique-Changement climatique et Santé. Je profite donc de l’occasion pour féliciter l’équipe de la Chaire avec à sa tête, le Professeur Lazare POAMÉ pour la pertinence de ses choix thématiques et la constance de ses activités scientifiques. 

Cet autre choix de la Chaire, qui consiste à réunir des enseignants-chercheurs et des chercheurs philosophes, bioéthiciens, biologistes, géographes, économistes, des membres actifs de la société civile, des professionnels de la santé et de l’environnement, doit être salué, car il permettra non seulement d’interroger de manière plus critique et plus efficace les fondements de ce triptyque fondamental, mais surtout de proposer des solutions justes, particulièrement éclairées et inspirantes. 

C’est le lieu de rappeler quelques recommandations de la Côte d’Ivoire relatives à la recherche de solutions aux impacts négatifs du changement climatique. 

Il s’agit, entre autres :

- de renforcer les capacités des acteurs nationaux y compris les collectivités territoriales et les Organisations de la Société civile, dans la compréhension de la thématique climatique ;

-d’adopter l’avant-projet de loi sur l’action climatique ;

- de renforcer les systèmes nationaux de partage des données et informations climatiques ;

-d’accompagner la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des projets d’adaptation et d’atténuation.

Ces recommandations se trouvent consignées dans le Rapport national sur l’évaluation de l’action climatique en Côte d’Ivoire, produit en Octobre 2024.

Pour ma part, je voudrais souhaiter que les gouvernements africains : 

-  s’inspirent de la stratégie de l’UNESCO (2009) pour faire face au changement climatique ;

- accompagnent la mobilisation des ressources humaines et financières destinées à lutter contre les effets néfastes du changement climatique ;

- encouragent les initiatives comme celles de la Chaire UNESCO de bioéthique visant à fournir les meilleurs instruments de lutte contre les impacts négatifs du changement climatique en actionnant les leviers scientifiques et éthiques requis.

J’exhorte les universités qui ont des programmes liés à cette thématique tels  que le Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable de l’Université Félix Houphouët-Boigny, la Chaire UNESCO « Éducation, recherche et actions pour la ville durable », à renforcer leur coopération avec la Chaire UNESCO de Bioéthique, à l’effet d’intensifier la recherche éthique et pluridisciplinaire pour relever efficacement les défis liés au changement climatique.

Je recommande vivement aux étudiants de fréquenter assidûment le Campus en ligne de l’UNESCO, créé pour instaurer un dialogue permanent entre les experts et les étudiants sur la thématique du changement climatique, ses impacts sur l’environnement, la qualité de vie, l’alimentation et la santé.

Comme on peut le constater, les défis que nous devons relever sont énormes. Mais je reste convaincue que les Recommandations issues des travaux de cet Atelier, arrimées à l’existant, permettront à la Côte d’Ivoire et aux autres pays partenaires de ce programme de proposer des stratégies qui intègrent lumineusement des actions éthiques, susceptibles de garantir l’efficacité de la lutte contre la crise climatique.  

Je voudrais, pour clore mon propos, réitérer mes félicitations aux organisateurs de cet Atelier, qui nous ramènent sans nul doute à la devise de l’UNESCO : « Changeons les esprits, pas le climat ».

Je vous remercie.