Les JFAC 2024 à Béoumi /Jacques Assahoré Konan aux populations : « Notre humanité est en danger du fait des réchauffements climatiques à cause du comportement humain »
Les JFAC 2024 à Béoumi /Jacques Assahoré Konan aux populations : « Notre humanité est en danger du fait des réchauffements climatiques à cause du comportement humain »
Après le lancement, le 26 avril dernier à Abidjan, la 6e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC), a posé ses valises à Béoumi, le vendredi 10 mai 2024.
Selon le ministre de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique, Jacques Assahoré Konan, le le dernier rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement indique que les impacts du changement climatique pourraient faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) réel de la Côte d’Ivoire jusqu’à 13% d’ici à 2050. Et cela pourrait entraîner 1.630.000 personnes dans la pauvreté.
Mais déjà, Jacques Assahoré souligne que nous sommes victimes de nos propres actions agressives contre l’environnement qui sont les causes fondamentales des réchauffements climatiques. C’est pourquoi, les JFAC se présentent comme une panacée parmi tant d’autres pour faire face aux menaces. « Notre humanité est en danger du fait du réchauffement climatique, avec les conséquences que nous savons : sécheresse, inondation, érosion côtière.
Le rôle du ministère de l’environnement, c’est de sensibiliser parce que tous ces événements ont pour cause le comportement humain », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que l’objectif premier des JFAC est de sensibiliser les populations sur les comportements qu’il faut avoir pour réduire le réchauffement climatique et ses impacts sur les activités humaines et l’environnement.
C’est dans cette dynamique qu’il demande aux populations d’avoir des gestes éco-citoyens, en changeant les actes qui ont un impact négatif sur l’environnement. Pour lui, la transition écologique dont on parle, c’est de passer d’un comportement actuel qui réduit nos ressources vers une autre société moins consommatrices de ressources naturelles en pensant à nos enfants et nos petits-enfants.
Selon les organisateurs, les JFAC mettent l'accent sur les défis environnementaux auxquels sont confrontées les collectivités territoriales, soulignant leur impact sur le développement local. En mobilisant donc les populations locales, les JFAC visent à créer une synergie d'action pour la mise en œuvre de projets locaux, en tenant compte des enjeux environnementaux et climatiques.
C’est en cela que l’étape de Béoumi visait à sensibiliser les populations locales sur l'importance de la reforestation et de la lutte contre les changements climatiques. Mais avant la délégation du ministre de l’environnement et les populations sur place ont procédé à une opération de ‘‘planting’’ d’arbres.
En collaboration avec une entreprise partenaires aux JFAC, 2500 foyers écologiques ou améliorés ont été distribués aux populations de Béoumi. Les JFAC 2024, c’est aussi le partage d'expériences avec d'autres pays, la mutualisation des initiatives pour des programmes et des financements verts, la promotion de la participation du secteur privé et des collectivités locales à l'action climatique, ainsi que la mise en avant des Startups écologiques nationales.
C’est dans cette optique le patron de l’écologie a informé les populations de Béoumi de la mobilisation de plus de 3,7 milliards de Francs CFA auprès du Fonds d’Adaptation pour la mise en œuvre du projet d’« augmentation de la capacité d’adaptation et la résilience des communautés rurales aux changements climatiques dans le bassin versant du Bandama » qui touche la Région du Gbêkê. C’est un projet, selon lui, qui bénéficiera de façon directe à 15600 petits exploitants agricoles dont 5000 producteurs de riz, 5600 producteurs de manioc et 4 000 producteurs de cacao et 1 000 autres entreprises et coopératives.
Après l’étape de Béoumi, c’est le département de Kong qui va accueillir à son tour les JFAC 2024. Précisons que le thème de la célébration de la 6e édition des JFAC est : « Renforcement de la mobilisation des financements verts pour une transition écologique réussie ».
Eugène Kouadio