Réintroduction du visa pour les Ivoiriens à l’entrée du Maroc

Réintroduction du visa pour les Ivoiriens à l’entrée du Maroc

20/08/2024 - 14:37
Réintroduction du visa pour les Ivoiriens à l’entrée du Maroc
Réintroduction du visa pour les Ivoiriens à l’entrée du Maroc

À compter du 1er septembre prochain, tous les détenteurs de passeports ordinaires ivoiriens devront présenter

UN visa d’entrée sur le territoire marocain. Cette mesure est prévue pour une période exceptionnelle de deux ans. Dans un communiqué du ministère ivoirien des Affaires étrangères, les autorités ivoiriennes annoncent avoir pris

cette décision en collaboration avec leurs homologues marocains, dans le but « d'assécher les sources d'approvisionnement des réseaux de faussaires, en renforçant, ipso facto, la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale ».

Toutefois, les citoyens marocains désireux de se rendre en Côte d'Ivoire, les Ivoiriens détenteurs de passeports diplomatiques ou de service, ainsi que les bénéficiaires de visas Schengen, des Émirats arabes unis, des États-Unis d'Amérique ou du Canada ne sont pas concernés par cette mesure.

À travers la réintroduction du visa pour les voyageurs ivoiriens se rendant au royaume chérifien, les autorités souhaitent apporter une réponse immédiate pour lutter contre la migration irrégulière. Ce pays du Nord est l’un des points de transit de milliers de migrants africains qui tentent de rallier l’Europe en traversant les côtes méditerranéennes.

Sur 14 800 migrants arrivés à Lampedusa se présentant comme des ressortissants de Côte d’Ivoire, seulement quelques dizaines d'entre eux ont été confirmés comme étant des nationaux à l’issue d’une opération conjointe de profilage menée par les autorités des deux pays.

Ces chiffres révèlent l’existence « de réseaux parfaitement organisés, disposant de spécimens de faux passeports et de cachets contrefaits », indique le même communiqué.

Les migrations irrégulières des Ivoiriens vers l'Europe, notamment via la Méditerranée, continuent de causer de nombreuses pertes humaines. En 2024, plus de 1 500 décès de migrants ont été enregistrés sur les routes migratoires africaines, et la Méditerranée reste l'itinéraire le plus meurtrier, avec plus de 1 000 décès depuis le début de l'année.

 

Patrick KROU