Robert Beugré Mambé et l’ONU Commerce en quête de résilience économique pour la Côte-d’Ivoire
Robert Beugré Mambé et l’ONU Commerce en quête de résilience économique pour la Côte-d’Ivoire

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie de Côte d’Ivoire, Robert Beugré Mambé, a pris part à un dialogue de haut niveau le lundi 10 février 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, en présence de la Secrétaire générale de l’ONU Commerce et Développement, Rebeca Grynspan. Placé sous le thème
« La Côte d’Ivoire et la construction de la résilience régionale face aux incertitudes mondiales », cet événement a rassemblé des acteurs économiques, des décideurs politiques et des experts internationaux pour discuter des stratégies à adopter afin de renforcer la compétitivité et la stabilité économique du pays.
Lors de son intervention, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a exposé la vision du Président Alassane Ouattara sur le développement du pays, mettant en évidence à la fois les forces et les faiblesses de l’économie ivoirienne ainsi que les solutions pour garantir une croissance durable et inclusive.
Il a souligné que le Chef de l’État avait d’abord dressé un bilan des atouts et des vulnérabilités du pays, insistant sur la nécessité de corriger les points faibles tout en consolidant les acquis.
La Côte d’Ivoire dispose d’un fort potentiel agricole, de capacités industrielles en pleine expansion et d’un secteur agro-industriel dynamique, autant d’éléments qui doivent être exploités pour assurer une croissance soutenue.
Pour pallier les fragilités identifiées, il a mis l’accent sur la nécessité de pacifier les relations régionales et diplomatiques, de sécuriser les partenariats avec les entreprises privées et de renforcer la confiance avec les institutions financières multilatérales. Le gouvernement ivoirien a ainsi placé le développement des infrastructures au cœur de sa stratégie, considérant celles-ci comme le socle du progrès économique. Les investissements dans le réseau routier ont permis d’étendre le linéaire de routes bitumées de 6 500 km à près de 9 000 km, tandis que de nouveaux projets autoroutiers sont en cours pour relier davantage de régions et faciliter les échanges commerciaux.
Dans cette dynamique, l’implication du secteur privé est essentielle pour accélérer la modernisation des infrastructures. Le gouvernement a instauré des dispositifs garantissant un climat d’investissement sécurisé et des relations de confiance avec les entreprises privées, leur permettant de jouer un rôle moteur dans le développement du pays. En complément, les Plans Nationaux de Développement successifs ont structuré les grandes orientations économiques du pays. Après les plans 2012-2015, 2016-2020 et 2021-2025, le gouvernement prépare actuellement le plan 2026-2030, qui mettra un accent particulier sur l’électrification et la modernisation des infrastructures.
Le premier ministre Robert Beugré Mambé a insisté sur l’importance d’une remise en question constante des politiques publiques, rappelant que le gouvernement ivoirien pratique une évaluation permanente de ses actions afin de s’assurer de leur efficacité et de s’adapter aux évolutions économiques.
Il a souligné que les travaux réalisés ces dernières années ont permis à la Côte d’Ivoire de mieux intégrer les enjeux environnementaux, notamment grâce à la mise en place d’un système de crédit carbone et à la valorisation des forêts. Cette capacité d’adaptation et de programmation du développement est, selon lui, un atout majeur pour renforcer la résilience du pays face aux défis économiques mondiaux.
Rebeca Grynspan, pour sa part, a salué les avancées de la Côte d’Ivoire en matière de digitalisation du commerce, la positionnant comme un modèle en Afrique. Elle a mis en avant l’importance de la connectivité, des infrastructures et de la réduction des barrières non tarifaires pour favoriser une intégration économique réussie.
Selon elle, l’intégration du continent africain représente une opportunité immense, mais elle repose sur la capacité des États à moderniser leurs infrastructures, à créer un environnement commercial favorable et à investir dans l’éducation et la formation pour préparer une main-d’œuvre qualifiée.
Elle a souligné que la Côte d’Ivoire avait pris les bonnes décisions en plaçant la digitalisation, la diversification de l’économie et l’éducation parmi ses priorités stratégiques.
Ce dialogue de haut niveau a permis de réaffirmer la vision stratégique de la Côte d’Ivoire face aux défis économiques mondiaux. Grâce à une politique fondée sur l’investissement dans les infrastructures, l’innovation numérique et le renforcement des relations commerciales régionales, le pays se positionne comme un moteur de croissance en Afrique de l’Ouest.
L’accent mis sur la stabilité politique, le développement du secteur privé et la modernisation économique témoigne de la volonté du gouvernement ivoirien d’accélérer la transformation structurelle du pays et d’assurer un avenir prospère à ses citoyens.
Avec une gouvernance proactive, une stratégie économique claire et un engagement fort en faveur de la modernisation, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un modèle de résilience et de compétitivité en Afrique.
Le rapport 2024 sur le développement économique en Afrique a été adopté. Un document stratégique destiné à guider les États et les acteurs économiques vers une croissance plus résiliente et durable.
Ousseni Sawadogo