Korhogo/Fête du Travail : Les syndicats du Poro exprimant leurs doléances

Le jeudi 1er mai 2025, la cité du Poro a célébré le 139ème anniversaire de la fête du travail. Au-delà de sa dimension historique et festive, cette commémoration constitue une occasion d’échanges sincères et constructifs entre les partenaires sociaux.

Elle offre un cadre idéal d’échanges et de partage entre l’État, le patronat et les centrales syndicales afin d’améliorer la qualité du dialogue social ainsi que l’environnement socioéconomique.

Tour à tour, les secrétaires généraux des centrales syndicales de la région du Poro, notamment Humanisme, UGTCI, Espoir et FESACI, ont formulé des doléances en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs membres.

« Fondée le 23 octobre 2010, la centrale syndicale Humanisme a presque 15 ans d’existence. Notre bilan est très satisfaisant », a déclaré Dosso Mamadou, secrétaire régional Poro de la centrale syndicale Humanisme.

Celui-ci s’est félicité du prestigieux poste de 1er vice-président de la Confédération Syndicale Internationale-Région Afrique (CSI-Afrique), qu’occupe le secrétaire général Soro Mamadou.

Tout en énumérant de manière non exhaustive les acquis, il a émis des doléances, dont le respect du chronogramme consensuel de travail établi lors de l’atelier de Bassam au terme de la récente grève des enseignants, afin qu’il aboutisse à l’octroi des primes aux travailleurs de 17 ministères qui n’en bénéficient pas.

Aussi, a-t-il plaidé pour la levée des effets collatéraux engendrés par ladite grève, notamment les sanctions, les ponctions salariales et les arrestations. Sur le plan local, il s’agit de la réduction des postes de contrôle sur certaines voies d’accès à la ville de Korhogo, parmi lesquelles Korhogo-Boundiali, Dikodougou et Korhogo-Sirasso.

Abordant l’actualité, Dosso Mamadou invite les hommes politiques à s’entendre sur leurs désaccords pour l’avenir de la nation ivoirienne, au regard de la triste mémoire des 3000 morts en 2010.

Pour sa part, N’guessan Emile Kouassi, secrétaire général de préfecture représentant le gouverneur André Eponon Assomou, s’est réjoui de la forte mobilisation suscitée autour de cette célébration, aboutissement d’une lutte acharnée des travailleurs américains le 1er mai 1886 à Chicago, qui réclamaient de meilleures conditions de travail et ont versé leur sang et perdu la vie.

En réponse au livre blanc des syndicats, l’administrateur a rassuré : « Je reste convaincu que l’État, en temps opportun, saura y apporter des réponses appropriées ».

Mieux, l’émissaire du préfet de région a rappelé que l’ambition du Président de la République, Alassane Ouattara, et de son gouvernement demeure la satisfaction des besoins de tous les citoyens, principalement les acteurs du monde du travail.

Car ils occupent une place de choix dans la cohésion sociale et jouent un rôle essentiel quant aux performances économiques nationales.

Poursuivant, il a rendu un hommage appuyé au Chef de l’État, un visionnaire qui ne ménage aucun effort pour redonner de la dignité à tous les travailleurs du secteur public et privé.

Selon Emile Kouassi, grâce au dialogue social et aux efforts déployés par le gouvernement, des avancées significatives ont été enregistrées, dont le séminaire organisé du 17 au 19 avril dernier entre les syndicats du secteur de l’Éducation Nationale d’une part, et le ministère d’État en charge de la Fonction Publique et de l’Éducation d’autre part, qui en est une parfaite illustration.

Néanmoins, le secrétaire général de préfecture a indiqué que, quand bien même le gouvernement est résolument engagé à promouvoir de manière continue le travail décent et à garantir le bien-être des travailleurs, il faut reconnaître que d’importants défis demeurent en matière de travail, d’emplois et de protection sociale.

Face à ce défi, tous sont appelés, dans un esprit civique et dans le respect des engagements pris, à accompagner le gouvernement pour le traitement de toutes les questions liées à l’amélioration des conditions de vie et de travail.

« Je voudrais vous engager, travailleurs et travailleuses de la région du Poro, à vous rassembler autour de nos valeurs, à maintenir la paix et la cohésion sociale, et surtout à travailler pour bâtir une Côte d’Ivoire unie, prospère et solidaire où il fait bon vivre », a-t-il déclaré en guise de message.

DAVID KONE Correspondant, district des Savanes