Man / Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) 2025 : Les acteurs pour une éducation plus inclusive et résilience

Man / Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) 2025 : Les acteurs pour une éducation plus inclusive et résilience

14/05/2025 - 12:31
Man / Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) 2025 : Les acteurs pour une éducation plus inclusive et résilience
Man / Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) 2025 : Les acteurs pour une éducation plus inclusive et résilience

La Semaine mondiale d’action pour l’éducation s’est tenue à Man, le mercredi 7 mai, sous le thème : « Protéger l’éducation en cas d’urgence ».

Lors d’un panel, les collectivités locales et la direction nationale de l’alphabétisation ont tenté de répondre à la question cruciale : « Quelles mesures pour la protection de l’éducation en situations d’urgence, notamment pour les populations vulnérables et défavorisées ? » 

Dès l’ouverture, Dosso Abou, président du comité régional de Man du Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous (RIP-EPT), a donné le ton en soulignant l’objectif principal de cette rencontre : créer un espace de dialogue pour examiner les mesures garantissant la continuité éducative, même en temps de crise.

« Nos priorités incluent les enfants, les filles et les personnes en situation de handicap », a-t-il affirmé, tout en appelant à une mobilisation collective pour surmonter les vulnérabilités éducatives qui persistent dans la région du Tonkpi. 

Au nom du président du Conseil régional, Désiré Mohi, directeur de cabinet, a mis en lumière les efforts réalisés pour réduire les inégalités d’accès à l’éducation : construction de 34 collèges de proximité, distribution de 22 000 tables-bancs et un engagement de 5 millions de FCFA pour équiper davantage d’écoles. Il a néanmoins rappelé que toute demande devait être transmise officiellement, dans un souci de transparence et d’efficacité. 

Tuo Adama, directeur régional des statistiques, a ensuite exhorté les élèves à valoriser leurs études, insistant sur l’importance d’un usage judicieux des technologies. « L’accès à Internet peut être une bénédiction ou un piège, selon son usage. 

Petit papier = petit salaire, si tu as la chance d’avoir un travail », a-t-il prévenu, en rappelant que les technologies doivent rester un complément et non un substitut à l’apprentissage. 

Pour sa part, Keffa Adolph, président de la Commission régionale des droits de l’homme, a replacé le débat dans un cadre plus global, rappelant que l’éducation est un droit constitutionnel. Il a insisté sur l’obligation légale des parents de scolariser leurs enfants et plaidé pour un système éducatif inclusif. « La fille a autant de droits que le garçon », a-t-il martelé, appelant à une justice sociale qui a reçu l’assentiment unanime de l’assistance. 

Enfin, Goué Jules, inspecteur de l’Éducation nationale et 6ᵉ adjoint au maire de Man, a présenté une initiative concrète visant à lutter contre l’abandon scolaire des filles : la distribution de 1 000 kits de serviettes hygiéniques dans les écoles primaires, chaque kit couvrant une année. « Brisons le tabou autour des menstruations pour maintenir nos filles à l’école », a-t-il déclaré avec force. 

En clôturant les travaux, Dosso Abou a salué l’implication des partenaires techniques, des collectivités et des responsables éducatifs. « Ce panel prouve qu’ensemble, nous pouvons rendre notre système éducatif plus résilient face aux crises », a-t-il conclu.

 

Momo Rachid