Intégrité de l'information : les journalistes ivoiriens en première ligne contre la désinformation
Intégrité de l'information : les journalistes ivoiriens en première ligne contre la désinformation

À l’approche des échéances électorales, la bataille contre la désinformation s’intensifie. Ce mardi 13 mai 2025, la Permanence de la CEDEAO à Abidjan-Cocody a servi de cadre au lancement d’un important atelier de formation sur l’intégrité de l’information à l’intention des journalistes ivoiriens.
Organisée par l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), en partenariat avec la CEDEAO, cette session de deux jours s’inscrit dans une dynamique de renforcement des capacités des professionnels des médias, afin de leur permettre d’adopter une posture éthique et responsable, surtout en période électorale.
Les travaux ont été ouverts en présence de plusieurs personnalités, dont Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI, Fanta Cissé, Représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, et Dr. Maya Schmaljohann, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne.
Dans son allocution, Fanta Cissé a sonné l’alarme sur les effets ravageurs de la désinformation dans les sociétés fragiles. « La lutte contre la désinformation est un impératif. Il est de notre devoir collectif de préserver la paix et la cohésion sociale à travers une information vérifiée, éthique et responsable », a-t-elle martelé, insistant sur la responsabilité partagée des institutions et des journalistes.
Jean-Claude Coulibaly, quant à lui, a mis en lumière le rôle stratégique des médias dans la construction démocratique. « La désinformation sape les fondements de nos démocraties, fragilise la cohésion sociale, alimente les discours de haine et nuit gravement à la crédibilité de notre métier », a-t-il averti, appelant ses confrères à un sursaut de rigueur.
Il a souligné que l’intégrité de l’information passe par des pratiques claires : vérification systématique des faits, pluralité des sources, transparence éditoriale. « Nous sommes à la fois les sentinelles de la vérité et les acteurs de la résilience démocratique », a-t-il insisté.
Au menu de l’atelier : des exposés interactifs, des études de cas et des sessions pratiques sur la couverture électorale, la gestion des rumeurs et l’identification des sources fiables. Une démarche saluée par les participants, qui y voient une opportunité de se repositionner comme des garants de l’information crédible.
En cette période où les réseaux sociaux démultiplient les risques de manipulation, cette initiative apparaît comme un rempart essentiel contre les dérives. Elle rappelle que la plume, bien maniée, peut devenir un puissant outil de paix.
Josué Koffi