Chante Nwel 2024 : Georges Ravoteur présente un pan de la culture antillaise
Chante Nwel 2024 : Georges Ravoteur présente un pan de la culture antillaise
Le 30 novembre dernier, Georges Ravoteur, ex-vice président de l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (Aagci), initiateur et promoteur du carnaval Ivoiro-antillais a fait une pause dans la tradition de sa terre natale, en présentant le Chante Nwel 2024 , une fête en lien avant l’avènement de l’enfant Emmanuel.
Le samedi dernier, la Cité Grâce à Bingerville, a hébergé un événement particulier. Il s’agit d’une fête chrétienne de style antillais, dénommé : «Chante Nwel 2024 ». Cette fête est en lien avec l’esclavage.
« C’est ce qui nous laisse en accord avec l’esclavage. Parce que les esclaves à l’époque entendaient chanter Noël, c’est-à-dire l’enfant qui viendra », a indiqué Georges Ravoteur.
En effet, les esclaves étant baptisés catholiques, apostoliques romains, avant de mettre les pieds sur la terre qui devait les accueillir, devaient épouser la religion de leurs maîtres.
Donc, ils attendaient cette fête avec le sacré espoir d’attendre le jour de la Noël. Ils ont donc appris auprès de leurs maîtres des chants de cette fête chrétienne.
C’est ainsi que c’est devenu une tradition chez eux. Cette tradition s’est amplifiée avec le petit lopin de terre que le maître offre à son esclave pour qu’il y cultive son potager.
C’est avec le fruit de la récolte qu’il invitait ses voisins à venir festoyer gratuitement. « Je garderai cette culture actionnée par mes parents esclaves jusqu’à ma mort.
C’est aussi pour moi un brassage de culture comme je le fais avec le carnaval Ivoiro-antillais », fait entendre mélancolique l’organisateur de cette célébration, lui-même antillais. Au cours de cette fête celui qui le peut, chante un cantique de Noël.
Au son de la musique des îles, des mets arrosés de boisson faite maison, ont accompagné cette fête, annonciatrice de la naissance de Jésus Christ. Auparavant, le Chante Nwel 2024 se tenait au mois de décembre après le premier dimanche de l’avent.
Actuellement il se tient après la Toussaint et se termine exactement le 23 décembre, parce que le 24 est affecté à la fête du réveillon de Noël.
Ouattara Koffi