Bouaké : Les réalités des industries dans les arts du spectacle expliquées aux étudiants de l’Université Alassane Ouattara
Bouaké : Les réalités des industries dans les arts du spectacle expliquées aux étudiants de l’Université Alassane Ouattara
Le Laboratoire de littérature, des arts et métiers du spectacle (Labo-LIAMES), a organisé une conférence-débat sur le thème : « Industrie du spectacle en Côte d’Ivoire : enjeux », jeudi 30 mai 2024, au Campus 2, de l’Université Alassane Ouattara (UAO).
L’organisation de ce cadre d’échanges selon le directeur exécutif du Laboratoire de littérature, des arts et métiers du spectacle (Labo-LIAMES), le Professeur Vincent Adiaba Kablan, vise à faire connaître à la communauté scientifique et estudiantine, le dernier-né des laboratoires du département des Lettres modernes et de l’UFR Communication, milieu et société (UFR-CMS).
Pour le directeur exécutif, le Professeur Vincent Adiaba, le Labo-LIAMES est la seule structure qui a vocation de promouvoir les métiers des arts et du spectacle en même temps que la littérature. Par rapport au thème, il pense que les industries de la créativité évoluent considérablement grâce à la politique promotionnelle insufflée par le gouvernement.
Cependant, dit-il, des efforts restent à faire pour que les produits de ces industries de créativité soient consommés. Mais aussi, faire en sorte que ce type d’industries reflète les variantes culturelle, ethnique et sociale de la Côte d’Ivoire. L’écrivain et metteur en scène, Elie Liazéré Kouaho, en qualité de conférencier a indiqué que le concept d’industrie renvoie à la production en grande quantité sous-tendue par la commercialisation pour en tirer des profits économiques.
Toutefois, dans le domaine des industries de créativité, il s’agit des produits et services culturels qui sont spécifiques, contrairement aux produits de consommation tels que les denrées alimentaires, le savon et autres…
Parce que selon lui, ces types de produits portent des identités culturelles. C’est pourquoi, pour vendre un tel produit, il faut que son auteur soit capable d’expliquer à celui qui veut acheter son intérêt.
S’agissant de ces produits issus des industries culturelles et créatives, le conférencier les classe en deux catégories notamment les produits qualifiés de noyau dur tels que le livre, le spectacle vivant, le cinéma, l’audiovisuel et ceux dits de noyau extensibles comme l’architecture, le design, la mode, la publication, la gastronomie…
Pour le conférencier, le secteur des industries culturelles et créatives dégage des enjeux politique, social et économique considérables. Le potentiel de création est tellement énorme mais le secteur étant mal formalisé avec son corolaire d’insuffisance d’infrastructures et de faiblesse de subvention publique, les vrais professionnels des arts ne profitent pas des retombées de leur travail, affirme-t-il. Pour que les gens puissent vivre véritablement de leur art, Elie Kouaho préconise qu’il y ait un environnement qui permette aux affaires culturelles de fonctionner avec les moyens pour créer des œuvres de qualité.
Cela passe par un environnement juridique rigoureux afin que les professionnels des industries culturelles soient identifiés comme tels avec des cartes et qu’ils puissent payer les taxes, les impôts pour que l’Etat puissent réinvestir. Pour y arriver, il faut formation des acteurs du secteur culturel, les financer et une véritable stratégie de développement qui prend en compte les différentes filières, a-t-il conclu.
Eugène Kouadio