L’ASAP 2024 à Korhogo : Réflexions scientifiques pour une agriculture résiliente et durable

L’ASAP 2024 à Korhogo : Réflexions scientifiques pour une agriculture résiliente et durable

28/11/2024 - 19:04
L’ASAP 2024 à Korhogo : Réflexions scientifiques pour une agriculture résiliente et durable
L’ASAP 2024 à Korhogo : Réflexions scientifiques pour une agriculture résiliente et durable

Du 25 au 28 novembre 2024, l’Université Péléforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo a accueilli une rencontre scientifique de premier plan, réunissant des enseignants-chercheurs et experts de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Il s’agissait de la réunion annuelle du comité scientifique de l’ASAP, le dispositif en partenariat dédié à l’agroécologie dans les systèmes agrosylvopastoraux.

Dans un contexte marqué par des crises sécuritaires et environnementales, cette rencontre visait à évaluer les résultats des actions menées entre 2023 et 2024 tout en réfléchissant à des stratégies pour maintenir la collaboration scientifique malgré les défis.

Les participants se sont penchés sur des solutions résilientes pour les systèmes agrosylvopastoraux dans une région où les pressions environnementales et les tensions sécuritaires impactent fortement l’agriculture et l’élevage.

Le thème choisi, « Agroécologie dans les systèmes agrosylvopastoraux en Afrique de l’Ouest : comment maintenir la collaboration scientifique au sein du DP en période de crise ? », a permis de mettre en exergue les enjeux d’une approche partenariale face à ces défis.

Cette initiative, portée par un consortium regroupant des institutions de recherches et d’enseignement supérieur du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre des travaux pilotés par le CIRDES (Centre International de Recherche-Développement sur l'Élevage en zone Subhumide), basé à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

Christian Corniaux, du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), a insisté sur l’importance d’un appui financier durable pour répondre aux enjeux des zones frontalières et des bassins cotonniers, tout en soutenant des projets structurants pour un impact régional significatif.

Dans ce même esprit, le docteur Sib Ollo, chercheur au CIRAD et spécialiste en zootechnie, a plaidé pour un retour aux fondamentaux en matière d’agriculture dans un contexte de changement climatique. Selon lui, mobiliser les processus biologiques naturels pour réduire la dépendance aux intrants chimiques constitue une alternative prometteuse, particulièrement en Côte d’Ivoire, qui offre un terreau fertile pour ces initiatives.

Le bilan des actions réalisées a été jugé positif. Le docteur Alassane Ba, coordonnateur du dispositif en partenariat de l’ASAP et chercheur à l’Institut d’Économie Rurale du Mali, s’est dit pleinement satisfait de la qualité des interventions et des orientations dégagées.

Il a rappelé les dix recommandations issues des travaux, notamment l’intégration accrue du numérique au service de l’agriculture, la mutualisation des ressources pour des projets communs, et la prolongation des projets scientifiques jusqu’en 2026.

Au nom de la présidente de l’UPGC, le professeur Coulibaly Aoua Sougo, Adonis Kouamé a exprimé sa fierté quant au choix de l’université pour accueillir cet événement d’envergure.

Cette rencontre renforce la position de l’UPGC en tant que pôle d’excellence scientifique en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine.

Avec des perspectives prometteuses pour 2025 et au-delà, cette rencontre marque une étape clé dans la promotion de l’agroécologie et dans le renforcement des collaborations scientifiques face aux enjeux régionaux.

 

David   K Correspondant