Korhogo Terreur à Zanakpokaha : Un fils tue son père à coups de gourdin sous prétexte de désamour

Korhogo Terreur à Zanakpokaha : Un fils tue son père à coups de gourdin sous prétexte de désamour

06/01/2025 - 06:33
Korhogo Terreur à Zanakpokaha : Un fils tue son père à coups de gourdin sous prétexte de désamour
Korhogo Terreur à Zanakpokaha : Un fils tue son père à coups de gourdin sous prétexte de désamour

La soirée du vendredi 03 janvier 2025, sera tristement gravée dans la mémoire collective des habitants de Zanakpokaha, localité de la sous-préfecture de Tioro, département de Korhogo.

En effet, un parricide odieux y a été commis. Ce drame d’une rare violence a hélas, plongé la population dans l’univers de désolation indicible.

 Littéralement désemparés, les habitants de Zanakpokaha se perdent bien en spéculations quant au mobile réal d’un tel crime. Difficile d’y trouver de réponse.

Que s’est-il passé, pour que le benjamin d’une famille polygame qui totalise une douzaine de d’enfants ôte brutalement la vie à son géniteur ?

Pourquoi cette haine filiale si profonde et fatale envers un père sans histoires, mais plutôt brave paysan qui jusque-là, s’était même fait adopter par de nombreux friands de volaille qu’il ravitaillait pendant les jours du marché hebdomadaire à Korhogo et autres localités voisines ?

Selon le témoignage émouvant rendu par Soro Pornan, chef du village de Zanakpokaha, ce jeudi 03 janvier vers 19 heures, tous ont été alertés grâce aux cris de détresse répétés de la jeune dame Kountchonwa par ailleurs, l’une des filles du défunt.

Laquelle fait la découverte macabre du corps dans les toilettes familiales sans vie de leur géniteur, Sékongo Torna gisant dans une mare de sang, le crane fendu. Quelle horreur ! Abasourdie une foule se rend en hâte dans la cour familiale. Là encore, l’émoi s’amplifie

(…) Le sexagénaire Sékongo Torna vient d’être brutalement arraché à l’affection des siens. Et personne ne s’imaginait que l’auteur de cet assassinat crapuleux est bien le benjamin, répondant au nom de Fougnigué Sékongo, la vingtaine révolue.

Les premiers signes après ce parricide (meurtre d’un père), donnent du poids à un homicide avec préméditation. Car, une fois l’irréparable commis, le sieur se rend au ‘’grin’’ de thé comme si de rien ne s’est passé. Sans le moindre remord.

Mais, son allure accélérée, lui qui est d’ordinaire calme et souvent nonchalant, ses gestes qui cachaient difficilement la colère qu’il ruminait surtout le gourdin ensanglanté qu’il tenait en main et qui n’était qu’une partie de la houe dont il est le seul fabriquant à Zanakpokaha, vont mettre la pousse à l’oreille de certains villageois.

C’est ainsi qu’au terme d’un interrogatoire suffisamment corsé que l’indigne fils va passer à table : « C’est moi qui l’ai tué ». 

Il n’en fallait pas plus pour que le chef du village, Soro Porna ordonne que ce lâche soit ligoté avant l’arrivée de la gendarmerie.

« En ma qualité d’auxiliaire de l’administration, j’ai d’abord informé le sous-préfet de Tioro qui, à son tour, a autorisé les gendarmes d’arrêter ce jeune qui couvre notre village de honte et de stupeur », témoigne le septuagénaire encore sous le choc. 

Les yeux larmoyants, Nargadio Silué ami d’enfance du défunt se souvient : « Nous avons grandi ensemble et nous étions les doyens d’âge du village ; aujourd’hui, je suis resté seul sans compagnon », se lamente le vieillard entre deux sanglots.

Des témoignages concordants, il ressort que le meurtrier s’est volontairement écarté du cursus scolaire pour insuffisance de rendement malgré les nombreuses supplications de ses parents et amis. Soucieux de l’avenir de son fils feu, Sékongo Torna insiste et lui propose le financement d’une formation professionnelle de son choix.

Aussi curieux que cela puisse paraître, le jeune Fougnigué âgé de 26 ans célibataire sans enfant multiplie des plaintes contre son père qu’il accuse de’’ ne pas l’aimer’ ’comme un fils. Brandissant ce motif aux relents funestes, celui-ci ira vers des autorités des forces de défenses et de sécurité (police-brigade de recherches de la gendarmerie), sans oublier les services d’un centre social.

Et le comble, il était grand consommateur de boissons frelatées dont celle communément appelée ‘’Gbèlè’ ’Il n’avait aucun ami dans le village (…) Des prémices qui n’ont malheureusement pas été étouffés ! Évidemment, il répondra de ses actes ignobles devant la justice. Les obsèques de Sékongo Torna débuteront à partir du 17 ou 18 janvier 2025.

                                                                

 DAVID KONE, correspondant district des savanes