GUERRE DE GESTION DANS LES AMBASSADES IVOIRIENNES ET MENACE SUR LA CARRIRE DES AGENTS DU TRESOR DANS LES PAIERIES A L’ETRANGER

GUERRE DE GESTION DANS LES AMBASSADES IVOIRIENNES ET MENACE SUR LA CARRIRE DES AGENTS DU TRESOR DANS LES PAIERIES A L’ETRANGER

05/07/2024 - 11:01
GUERRE DE GESTION DANS LES AMBASSADES IVOIRIENNES ET MENACE SUR LA CARRIRE DES AGENTS DU TRESOR DANS LES PAIERIES A L’ETRANGER
GUERRE DE GESTION DANS LES AMBASSADES IVOIRIENNES ET MENACE SUR LA CARRIRE DES AGENTS DU TRESOR DANS LES PAIERIES A L’ETRANGER

Violences verbales et physiques sur des fonctionnaires exercées par les consuls de Paris, Lyon, Ottawa  et Sénégal, et récusions de 3 caissiers et comptables du Trésor de Côte d’Ivoire affectés dans les pairies à l’étranger, tel est le motif de  La conférence conjointe de la NASYTRESOR  et la SSAT-CI. Ces deux structures syndicales  dénoncent,  mais les interpellent surtout les autorités ivoiriennes sur les agissements illégaux de certains responsables des missions diplomatiques ivoiriennes.

« Nous disons qu’il y a menace sur le profil de carrière de nos camarades agents du Trésor affectés dans les paieries au sein des missions diplomatiques à l’étranger. » Par la voix de leurs responsables, Konan Kouadié Séraphin, Secrétaire Général de la Nouvelle Alternative Syndicale des Agents du Trésor (NASYTRESOR) et Kouamé Etienne, sg de Solidarité Syndicale des Agents du Trésor de Côte d’Ivoire (SSAT-CI), ces deux organisations syndicales du Trésor public ivoirien interpellent les autorités nationales sur les comportements de nos concitoyens, en l’occurrence des diplomates qui représentent la République à l’étranger, contre leurs frères ivoiriens. 

Ils exigent surtout le retour de deux des trois caissiers récusés. Il s’agit de M. Drigbé Pascal (Consulat de Paris) et Mme Touré née Fadiga Maguinwa Mireille (Consulat de Lyon). Les responsables syndicaux du Trésor estiment que les ont été nommés par la Direction générale du Trésor et affectés par le ministère des Affaires Etrangères sous la signature de Mme Kandia Camara Kamissoko, en sa qualité de Ministre d’Etat et premier responsable du département des Affaires diplomatiques. 

C’est ainsi que les choses se passent depuis 1997, date de la création des paieries  à l’étranger pour sans doute mettre fin à la mal gouvernance financière dans les ambassades.  

Fini donc le temps où les ambassadeurs choisissaient leurs proches pour tenir les caisses sous le contrôle des  ambassadeurs.  Depuis 19197, l’Etat ivoirien a mis fin à cette formule. Il  est revenu au Trésor public de Côte d’Ivoire de gérer les sorties d’argent dans les ambassades ivoiriennes à l’étranger.

D’où l’affectation  des caissiers et comptables au sein des représentations diplomatiques. « Ces agents sont des fonctionnaires du Trésor public, tou comme les attachés militaires, les agents des douanes, et même du personnel du ministère du tourisme.

Tous sont détachés et affectés dans leur département respectif au sein des ambassades, où ils exercent  en collaboration avec les chefs des missions diplomatiques.

Dans le cas des représentants du Trésor public, ce sont eux les caissiers et comptables qui tiennent la gestion des finances. L’ambassadeur a besoin de collaborer avec le caissier du Trésor dans le cas de faire sortir de l’argent, mais il n’a pas le droit de s’immiscer dans la gestion de ce dernier. 

Or c’est malheureusement le contraire que veulent faire les responsables diplomatiques de Paris, Lyon, Italie. Alors, prétextant que la perception des droits des chancelleries a été digitalisée, par conséquent, ils n’ont plus besoin des caissiers du Trésor comme collaborateurs au sein des ambassades. 

Or, la digitalisation en question, il ya quatre (4) ans, mais elle ne met pas en cause la présence des caissiers. » Car, selon M. Kouamé Etienne, « l’exécution du budget de l’Etat, c’est l’affaire du Trésor public qui envoie son représentant, un agent payeur dans une pairie au sein de l’ambassade à l’étranger, et qui agit en qualité de comptable public assermenté, directement rattaché au Trésor public d’Abidjan. Il ne dépend pas de l’autorité de l’ambassadeur.

Sans le payeur, l’ambassadeur ne peut effectuer une action de sortie d’argent ou depense. » C e qui se passe donc, pensent les  syndicalistes du Trésor,  « C’est  un problème de collaboration créé par  nos responsables diplomatiques. Ils veulent avoir la gestion du budget de l’Etat. Alors, ils vont réussir à induire en erreur le Ministre Léon Kacou Adom  des Affaires Etrangères. » 

Celui-ci n’aurait pas pris la pleine mesure de la situation créée par ses agents, a pondu une décision par courrier, rapportant la signature de Mme Kndia Camara, l’ex-Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères.

Le Ministre Kacou a décidé de mettre fin au service des caissiers du Trésor public dûment assermenté et régulièrement affecté affectés au sein des Consulats à Paris et Lyon, et de l’ambassade de Côte d’Ivoire en Italie

« Nous disons que le Ministre des Affaires Etrangères qu’est M. Kacou Adom, a été induit en erreur. Par conséquent, nous exigeons, le retour sans délai des trois (3) caissiers dans leur lieu d’affectation et de service respectif.

Exigeons également  une dotation budgétaire distincte de celle de l’ambassadeur à allouer à chaque pairie à l’étranger en vue de rendre les payeurs plus autonomes dans l’exercice de leur fonction et l’alignement des pairies à l’étranger au rang de direction centrale, pour une question de respect.

Car contrairement aux autres, la pairie est le seul département de représentation au sein d’une ambassade qui n’a pas de budget autonome. »

Les Syndicalistes du Trésor espèrent que les autorités ivoiriennes vont agir au plus vite pour corriger le tort qui est fait aux agents du Trésor renvoyés à Abidjan depuis quelques mois et à leur famille.

Car selon M. Konan Séraphin et Kouamé Etienne, l’ambassadeur n’a pas le droit de déterminer la fiche de poste d’un agent du Trésor public rattaché directement à la Direction centrale à Abidjan. Etant 

Comptable payeur public, c’est un fonctionnaire au m^me titre que l’ambassadeur. Pourquoi alors le menacer verbalement et physiquement ? S’interrogent et concluent les responsables des syndicales des agents du Trésor. « Force doit revenir à la loi », concluent-ils

Kelly Valéry