Ouverture de la seconde session ordinaire du Cesec : Le Dr Eugène Aka Aouélé appelle à un renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale

Dr Eugène Aka Aouélé, a présidé la cérémonie d'ouverture officielle de la deuxième session ordinaire du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (Cesec). C'était le jeudi 12 septembre 2024, au siège de ladite institution, sis au Plateau. En présence de plusieurs personnalités de haut rang au premier rang desquelles, le président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, représentant le président de la République Alassane Ouattara.

Placée sous le signe de la réflexion et de l’action, cette session, qui s’étendra jusqu’au 12 décembre 2024, a réuni un grand nombre de personnalités de premier plan, par Ouattara, ainsi que le Dr Séraphin Moundounga, président du Conseil Économique, Social et Environnemental du Gabon. Durant ces trois mois de travaux, l'objectif sera de traiter des questions prioritaires pour la Côte d'Ivoire tout en renforçant la coopération institutionnelle face aux défis contemporains.

A cette occasion, le Dr Aka Aouélé a rendu un vibrant hommage au chef de l'État pour son rôle déterminant dans le développement harmonieux du pays : "Je tiens à exprimer notre infinie gratitude à S.E.M Alassane Ouattara pour l’intérêt constant qu'il accorde aux avis émis par notre institution. C’est grâce à sa gouvernance éclairée que la Côte d’Ivoire continue de connaître une croissance inclusive, où chaque citoyen trouve sa place dans la dynamique du développement" a-t-il dit.

Le président du Cesec a également salué la confiance renouvelée du chef de l'État aux institutions de la République, notamment dans la consolidation de la démocratie participative. Cette confiance se traduit, selon lui, par l'ouverture de cette seconde session, qui marque une étape importante dans les travaux du Cesec.

Cette seconde session ordinaire sera marquée par l’examen de plusieurs thèmes majeurs qui s’articuleront autour des préoccupations nationales et internationales. Le président de l'Assemblée consultative ivoirienne a mentionné trois axes principaux qui guideront les réflexions des différentes commissions : la lutte contre les changements climatiques, le renforcement de la décentralisation, et la régulation du marché vivrier.

« Les questions climatiques sont désormais une urgence planétaire, et la Côte d'Ivoire n’y échappe pas. Notre responsabilité est d’examiner la contribution des acteurs non étatiques dans cette lutte, afin de proposer des pistes de solutions durables », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que l'objectif est de mobiliser l’ensemble des citoyens pour relever le défi écologique et bien d'autres, dans une synergie collective pour affronter les enjeux contemporains.

En ce qui concerne la régulation du marché du vivrier, le président du Cesec a rappelé l’importance de garantir la sécurité alimentaire, tout en assurant un approvisionnement régulier des produits vivriers pour la population ivoirienne. Pour le président Aka Aouélé, « Nos réflexions devront se pencher sur des mécanismes innovants pour assurer l’approvisionnement et maintenir la stabilité des prix des produits de première nécessité » a-t-il préconisé.

Au-delà des thèmes centraux, cette session sera riche en activités. Le Dr Eugène Aka Aouélé a indiqué que les commissions permanentes seront pleinement mobilisées tout au long de cette période de travail. La Commission de l'Environnement et de la Qualité de vie se consacrera à l’examen des contributions à la lutte contre les changements climatiques, tandis que la Commission des Affaires économiques et financières se penchera sur la régulation du marché vivrier et les mécanismes de financement pour l’autonomie des collectivités locales. « Il est impératif que nous apportions des solutions concrètes, notamment en proposant des financements alternatifs pour permettre aux collectivités locales de mieux répondre aux besoins de développement », a-t-il précisé.

Le président du Cesec a par ailleurs annoncé la tenue de conférences de haut niveau, animées par des personnalités issues du gouvernement et des experts internationaux. De plus, des visites de terrain seront organisées afin d’appréhender les réalités locales et d’enrichir les réflexions de l’institution. « Nos travaux ne se limitent pas aux réflexions théoriques. Nous devons nous appuyer sur des diagnostics partagés et concrets pour émettre des avis pertinents à l’attention du gouvernement », a-t-il précisé.

A l'issue de cette cérémonie, au nom du président de la République, Adama Bictogo, président de l'Assemblée nationale, a félicité le Dr Eugène Aka Aouélé pour son engagement et la qualité de son discours. Il a rappelé que les défis évoqués par le Cesec, tels que le changement climatique et la sécurité alimentaire, dépassent les frontières nationales et nécessitent une synergie d'action entre les institutions. « Le président Ouattara souhaite que nos institutions travaillent main dans la main pour apporter des réponses concrètes aux préoccupations de nos concitoyens », a-t-il déclaré. Poursuivant, il a encouragé le Cesec à continuer de jouer un rôle clé en tant que force de proposition pour le gouvernement.

Invité spécial de cette cérémonie, le Dr Séraphin Moundounga, président du Conseil Économique, Social et Environnemental du Gabon, saluant la qualité de l’accueil, a surtout souligné la qualité du modèle ivoirien, affirmant que l'organisation du Cesec de Côte d’Ivoire constitue une source d'inspiration pour les réformes en cours au Gabon. A l'en croire, « Nous sommes ici pour renforcer les relations entre nos conseils, tout en tirant des enseignements précieux du fonctionnement du Cesec ivoirien ».

Notons que l’ouverture de cette seconde session ordinaire du Cesec marque le début d’une période de travail intense et structurée, avec pour objectif de formuler des recommandations pertinentes à l'exécutif. À travers la coopération renforcée avec d’autres conseils économiques et sociaux d’Afrique et du monde entier, cette session s’inscrit aussi dans une dynamique intercontinentale visant à répondre aux défis globaux et à promouvoir le développement durable.

SERGE AMANY