VBG, convention 190 des Nations-Unies : Des syndicalistes formés

VBG, convention 190 des Nations-Unies : Des syndicalistes formés

26/03/2023 - 14:04
VBG, convention 190 des Nations-Unies : Des syndicalistes formés

Gnelou Paul, président de l’IFS expliquant le syndicalisme aux apprenantes. Une trentaine de militantes du Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte_d’Ivoire (SNEPPCI) a été formée vendredi dernier sur les violences basées sur le genre (VBG), le leadership féminin et la convention 190 qui protège les femmes en milieu professionnel.

C’est une initiative de l’Institut de formation syndicale (INF) de ce syndicat présidé par Paul Gnélou. C’est la Maison des enseignants, patrimoine du SNEPPCI, sise à Yopougon qui a abrité cet atelier de formation.

Trois communications ont meublé cette journée. La première faite par Paul Gnélou, président de l’IFS a porté sur « l’importance du syndicat et la place des femmes au SNEPPCI ». 

Pr Claude Koutou enseignant au département de sociologie de l’université de Cocody a communiqué sur « la définition des VBG (historique, implication des syndicats) », « la convention 190 des Nations-Unies, son historique, son contenu et sa mise en œuvre ».  

La dernière communication a été faite par Mme Constance Tokpa de l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI). Elle a porté sur « la notion de genre, de sexe et d’égalité ». 

 « Il y a quelques mois, des enseignantes ont été violées.  Nous avons décidé de leur donner des armes intellectuelles et morales pour que ces 40 militantes d’Abidjan et banlieue du syndicat, à qui nous avons fait appel pour la formation, soient sensibilisées.

Qu’elles comprennent qu’en matière conjugale, elles ont des droits qu’elles doivent connaître », a indiqué Andjou Andjou, secrétaire général du SNEPPCI.

Quant au Pr Claude Koutou, il a fait l’état des lieux des VBG en Côte d’Ivoire, au regard des études réalisées par le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et le programme OEV (Orphelins et enfants vulnérables).

« Nous avons insisté sur l’environnement scolaire étant entendu que de nombreuses institutrices ont été victimes de violences.  Comment cette convention peut-elle les aider à se prémunir contre les VBG et les amener à communiquer, à sensibiliser leurs collègues pour que l’information circule et soit vulgarisée ? C’est l’objectif de cet atelier », a-t-il souligné.

Il a révélé que la Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifiée cette convention. « Nous attendons des participantes   qu’elles soient des relais auprès de toutes les institutrices de Côte d’Ivoire.

Car, plus de 90 % des femmes, ignorent l’existence de cette convention », a-t-il appelé de tous ses vœux.

Charles Bédé