Autosuffisance en ressources halieutiques et création d’emploi : Le gouvernement multiplie les initiatives qui rassurent
Autosuffisance en ressources halieutiques et création d’emploi : Le gouvernement multiplie les initiatives qui rassurent

C’est une approche intégrée qui repose sur le développement de l’aquaculture. A travers les initiatives et les partenariats mis en place, le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (Pstaci) tisse une chaine de valeur résiliente et offre de nouvelles perspectives économiques aux jeunes.
À ce jour, 76 jeunes ont déjà été formés par le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (Pstaci) dans le cadre du projet aquajeunes. 17 dans la région du Poro, 29 dans le Tchologo, 20 dans le Gbêkê et 10 dans le village de Koubi (Tiébissou). Ils feront partie des acteurs du nouveau dynamisme de la filière aquacole qui se dessine.
Les 29 apprenants de la région du Tchologo ont reçu leurs attestations de fin de formation en marge de la 2e réunion ordinaire du Conseil régional du Tchologo.
Le président du Conseil régional du Tchologo, Téné Birahima Ouattara a encouragé les jeunes à saisir cette opportunité et à devenir des modèles dans le développement aquacole de la région.
« Au-delà de la formation et de l’installation, nous voulons que les jeunes formés deviennent des ambassadeurs de l’aquaculture ivoirienne, des points de relais techniques et économiques dans leurs régions respectives.
En collaboration étroite avec les Conseils régionaux, nous souhaitons institutionnaliser cette synergie entre État et collectivités pour faire de l’aquaculture un levier régional de développement, générateur de revenus, d’emplois et de stabilité sociale », a souligné le directeur de Cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques, Emmanuel Assoumany Gouromenan, au nom du ministre Sidi Tiémoko Touré.
Le projet Aquajeunes est un des projets majeurs du Pstaci lancé en collaboration avec les Conseils régionaux. Il se veut inclusif, structurant et durable. En 2023, la demande en poisson était de près de 730 000 tonnes en Côte d’Ivoire pour une production nationale qui couvre moins de 15% des besoins.
« Il faut bien noter que ce n’est pas l’Etat, tout seul qui va produire pour combler le déficit », relève le coordonnateur général du Pstaci, Modibo Samaké. Il s’est agi pour l’équipe de mise en œuvre, de structurer et professionnaliser le secteur pour inciter les investisseurs à s’intéresser à une filière porteuse et dont la marge bénéficiaire oscille entre 80 et 100%.
Le Pstaci à travers le projet Aquajeunes va former 3000 jeunes issus de toutes les régions du pays. Le projet vise à inciter et former les jeunes du pays à la pratique de la pisciculture afin de créer des zones de production sur l’ensemble du territoire national.
La formation comprend un volet théorique de trois semaines et un volet pratique sur cinq semaines. « Avec ce projet, nous créons des vocations dans le secteur de la pisciculture.
Les jeunes sont formés, accompagnés et même installés pour faire d’eux des champions locaux », explique Modibo Samaké en insistant sur la chaine de valeur de la filière.
Le Projet Aquajeunes se veut un creuset d’excellence pour donner à tous ces jeunes cette opportunité de contribuer à la sécurité alimentaire de la Côte d’Ivoire.
Les sites de la Loka et de Koubi exploités par le Pstaci où ils sont formés montrent bien que la professionnalisation par de techniques modernes permet de bâtir un secteur essentiel pour la sécurité alimentaire.
Dans les écloseries sont produits environ un million d’alevins par an pour approvisionner les 62 étangs de Koubi. Dans ces étangs sont produits environ 2500 tonnes de tilapia par an.
Ces écloseries mettent également ces alevins de qualité à la disposition des producteurs qui le désirent. « Ce projet m’a beaucoup appris.
De la mise en place des stands au choix des alevins jusqu’à ce que le poisson atteigne la taille marchande », témoigne Yvonne Ouattara.
En plus de la sécurité alimentaire, le programme est aussi un important gisement d’emplois pour les jeunes sur toute la chaine de valeur.
Les responsables du Pstaci ne manquent donc aucune occasion pour exhorter les démembrements de l’État qui font de l’accompagnement de la jeunesse à explorer ce secteur pour aider les jeunes à réussir dans la filière.
CICG