Lutte contre le changement climatique/ Jacques Assahoré au CESEC : «Nous devons tous nous mobiliser»

Lutte contre les changements climatiques : Jacques Assahoré, ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, au Cesec « J’invite la haute institution à nous accompagner dans la sensibilisation »

« Stratégie nationale de lutte contre le changement climatique ». Tel est le thème de la conférence prononcée par le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, Jacques Assahoré. C’était le jeudi 21 mars 2024, en fin de matinée, au siège du Conseil économique social environnemental et culturel (Cesec) au Plateau. Dans le cadre de ses grandes rencontres prévues au menu des travaux de la première session 2024.

A cette occasion, le ministre Assahoré, visiblement très à l’aise, a tenu à définir d’entrée, les expressions « Changements climatiques » et « Gaz à effets de serres », avant d’aborder les causes et les conséquences de ces phénomènes sur les la faune, la flore, les eaux, l’économie, l’agriculture, la santé, en somme sur la vie.

Pour lui, cette question est depuis le sommet de Rio (Brésil), en 1992, est devenue une préoccupation mondiale. « La lutte contre les changements climatiques, est un sujet de préoccupation majeur dans le monde entier. Chacun de nous vit au quotidien les conséquences de ce phénomène.

Et je me réjouis que le Conseil économique et social ait pris à bras le corps cette préoccupation, dans l’optique d’aider le gouvernement à mettre en place, les mesures qu’il a arrêté pour faire face à ce changement climatique » a-t-il déclaré avant d’insister sur les actions du gouvernement ivoirien dans ce sens.

« Le gouvernement n’a pas attendu longtemps pour prendre conscience que l’humanité est menacée par le réchauffement climatique et ses conséquences sur l’agriculture, sur la politique économique en général. Le gouvernement a mis en place une stratégie qui vise à réduire des émissions des gaz à effets de serres et des mesures d’adaptations du changement climatique. Nous leur avons demandé de nous accompagner dans la mise en œuvre de ces mesures.

Nous nous réjouissons des échanges fructueux que nous venons d’avoir avec l’ensemble des conseillers » a-t-il confié non sans remercier le président du Cesec pour son accueil. A sa suite, Dr Eugène Aka Aouélé, président du Cesec, saluant la clarté de l’exposé du ministre Assahoré, est revenu sur l’urgence de la question du changement climatique.

« La question du changement climatique est au cœur de la réflexion qui est menée ici au Conseil économique social environnemental et culturel (Cesec), sur ce sujet, comme sur d’autres questions préoccupantes.

Il y a déjà deux ans que nous avons eu ici un atelier, dans le cadre de la coopération international, avec les autres Conseils économiques et sociaux, nous avons eu à échanger sur le sujet et même à remettre un document sorti de ces réflexions, à Son excellence monsieur le président de la République, conformément à notre mission, qui veut que nous donnions un avis sur le sujet. 

Nous l’avons fait en partage avec d’autres experts. Nous sommes toujours dans cette dynamique » a-t-il indiqué en remerciant l’ex directeur général de la comptabilité publique et du trésor, pour sa grande disponibilité. 

A en croire l’émissaire du gouvernement, les mesures adaptations et d’atténuation initiées à savoir : la réduction de 40,41% des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement de la capacité de séquestration du Co2 par le planting d’arbre, un plan national de développement des énergies renouvelables, un plan national d’efficacité énergétique, la stratégie nationale d’agriculture intelligente, la reconstruction des parcs et réserves, le renforcement des capacités etc.

Poursuivant, le ministre Assahoré a annoncé un projet de mise en place d’un groupe d’expert pour anticiper sur les risques et alerter le gouvernement. Remerciant le président Aka Aouélé pour la nouvelle dynamique insufflée au Cesec, le conférencier a insisté sur les conséquences de phénomène.

 A savoir l’avancée de la mer de quatre centimètres (4 Cm/an) par an, la chaleur excessive, menace de baisse de la production cacaoyère, l’érosion côtière etc. « Il y a de plus une prise de conscience collectives que l’humanité est en danger du fait du changement climatique.

Et il faut agir ensemble. J’invite la haute institution à nous accompagner dans la sensibilisation » a lancé le ministre Assahoré, non sans promettre d’associer les acteurs non étatiques.

En vue de la régulation progressive du climat, une vaste opération nationale de planting d’arbres sera initiée, avec Béoumi et Kong, comme points de départ, a-t-il annoncé en promettant une forte implication des acteurs non étatiques (secteur privé, société civile, on etc) et les collectivités territoriales dans la lutte contre le changement climatique et la lutte contre la perte de la biodiversité. 

« Le gouvernement seul ne peut pas mettre en œuvre ces actions. Que les collectivités territoriales nous accompagnent. Nous allons les rencontrer.

Nous avons une rencontre avec l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (Ardci), l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile » a confirmé le ministre Assahoré.

SERGE N’GUESSAN