Général Kolber Oscar-Clovis Amaman : président de la Fondation Asha : « La fondation Asha répond au besoin de faciliter l’autonomisation de la femme rurale »
Général Kolber Oscar-Clovis Amaman : président de la Fondation Asha : « La fondation Asha répond au besoin de faciliter l’autonomisation de la femme rurale »
Oscar-Clovis Amaman, alias Général Kolber est président de la Fondation Asha, organisatrice d’Asha festival. En sa qualité de commissaire général dudit festival, il nous a accordé un entretien, lors de la 3ème édition de cet événement festif, qui s’est déroulé du 16 au 18 mai 2024, à Yakassé-Attobrou. Et ce, pour mieux nous instruire sur tous les contours de sa fondation et de ses actions.
Quel est le sens de vos deux motivations, notamment la création d’Asha festival et la Fondation Asha ?
La création de la fondation Asha répond au besoin de faciliter l’autonomisation de la femme rurale. C’est donc une fondation qui œuvre à mettre en exergue des actions qui concourent à l’autonomisation de la femme rurale.
Et dans ce sens-là, nous déployons plusieurs activités, notamment l’éducation, la formation à l’entreprenariat, pour que ces femmes puissent s’auto-suffire et prendre en charge leur communauté pour faciliter le développement local. S’agissant du festival Asha, il est en réalité l’activité qui a fait naître la fondation Asha.
Il a été mis en place pour combler un vide. Et ce vide-là, c’est que nos mères en milieu rural n’étaient pas suffisamment fêtées à l’occasion du jour unique qui leur est dédié dans le calendrier grégorien, en l’occurrence la Fête des mères. Pourquoi ?
Parce que généralement, elles sont ici au village et leurs enfants étant à Abidjan ne pensent pas très souvent à faire le retour en arrière pour les célébrer. Et même qui sont ici au village n’ont forcément pas les moyens de pouvoir leur offrir des cadeaux. Alors qu’à Abidjan la Fête des mères se veut très festive et annoncée à grands coups de publicité.
Donc, nous nous sommes dit que les femmes qui sont les pionnières de la sécurité alimentaire et autres, qui tiennent nos communautés, devraient aussi bénéficier de cette fête. C’est la raison qui nous a poussés à créer Asha festival.
Quel résumé faîtes-vous des actions de ces deux entités ?
Aujourd’hui nous nous sentons satisfaits de contribuer à la joie des populations et en particulier des femmes rurales qui sont le cœur de cible de nos actions. Comme je le disais dans mon discours introductif de l’ouverture la 3ème édition d’Asha festival, le 17 mai 2024, avant ces femmes ne savaient pas, maintenant elles savent.
Grâce à la Fondation Asha, aujourd’hui ces femmes savent lire et écrire. Et au-delà de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, elles ont aujourd’hui entamé une unité industrielle de fabrication d’attiéké. Cela nous rend fiers et heureux de savoir que nos actions sont bien accueillies au-delà des femmes, par l’ensemble de la population de Yakassé-Attobrou.
Au-delà des femmes de Yakassé-Attobrou, votre fondation va-t-elle tendre ses tentacules vers d’autres cieux ?
Dans les textes d’origine, la fondation n’est pas limitée à Yakassé-Attobrou. C’est une fondation pour l’autonomisation de la femme rurale. Et nulle part dans les statuts il n’est marqué ‘’Femmes rurales de Yakassé-Attobrou’’.
Comme on le dit généralement en stratégie, il faut maîtriser ses activités sur un domaine bien précis. Et là, le territoire que nous maîtrisons le plus pour le moyen d’agir efficacement, c’est celui de Yakassé-Attobrou, qui est notre village natal.
Nous sommes déjà sollicités pour déployer notre expérience dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire. C’est en ce sens que hier (17 mai 2024 : ndlr), l’Ong Didé de Lakota était présente à nos côtés à l’ouverture de la 3ème édition du festival.
Propos recueillis par Ouattara Clément.