Gbêkè/La recherche de stratégies de paix et de cohésion sociale en communauté au centre d’un atelier à l’Université Alassane Ouattara

Gbêkè/La recherche de stratégies de paix et de cohésion sociale en communauté au centre d’un atelier à l’Université Alassane Ouattara

31/10/2023 - 14:09
Gbêkè/La recherche de stratégies de paix et de cohésion sociale en communauté au centre d’un atelier à l’Université Alassane Ouattara

L’Ong INDIGO-Côte d’Ivoire, a ouvert, en collaboration avec la Chaire UNESCO Anticipation, prospective et territoires durables, un atelier de renforcement des capacités en prospective et planification communautaire, le lundi 30 octobre 2023, au campus 1 de l’Université Alassane Ouattara.

Selon les organisateurs, cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une étude conduite par l’Ong INDIGO destinée à faire une analyse d’ensemble de la culture de la violence et défiance à l’autorité de l’Etat dans les régions du Tchologo et du Boukani. Les résultats de ladite étude serviront de base pour le processus de construction d’un lendemain marqué par une cohésion sociale en communauté et une gouvernance administrative participative.

C’est dans cette démarche de construction de lendemain paisible dans les communautés que la Chaire UNESCO Anticipation, prospective et territoires durables(CUAPTD) est sollicitée par INDIGO-Côte d’Ivoire, afin d’assurer cette formation de renforcement de capacités des participants issus des communautés des localités de Bouna, Doropo, Ouangolodougou, Kaouara, Kafolo et Kong. 

Pour le directeur exécutif de l’Ong INDIGO, le sociologue Sévérin Kouamé, l’atelier a un double objectif. Il s’agit premièrement de mettre en synergie le monde académique, le monde de l’action et le monde de la politique. C’est pourquoi l’Université est sollicitée à travers la Chaire UNESCO Anticipation, prospective et territoires durables pour un transfert de compétences. 

« La Chaire UNESCO de prospective a une démarche de réflexion, de compréhension et de planification de l’action qui a besoin d’être connue du monde de l’action ou du monde des Ong. Donc à travers cet atelier, l’objectif pour nous, c’est de faire ce transfert de compétences et de capacités pour que ceux qui sont dans l’action soient en capacité de mobiliser un outil comme la prospective pour mieux construire leurs actions », a-t-il expliqué.

L’autre objectif, selon lui, est appuyé les initiatives communautaires, afin d’aider à neutraliser tous les éléments pouvant favoriser l’extrémisme violent. Pour y arriver, il était important, dit-il, que les communautés soient formées aux mécanismes qui puissent leur permettre de pouvoir mieux comprendre leur contexte et identifier les solutions d’éventuels problèmes. 

C’est pour cela que des membres de ces communautés sont conviés à cette formation pour acquérir les aptitudes, la capacité de réflexion et d’anticipation de sorte que les actions à mener pour la paix et la cohésion sociale soient mieux structurées.

Selon le Dr Tiécoura Coulibaly, chef du service études et consultances à la CUAPTD, chargé de cette formation, la prospective est une démarche qui vise à anticiper l’avenir, en se référant au présent pour fixer l’ensemble des actions à mener, afin d’atteindre l’image du futur qu’on se projette. « Lorsqu’on essaie de faire de la prospective, on se donne une image, on dégage la vision qui est l’image qu’on souhaite. 

On procède à une étape qui est la phase stratégique qui renvoie au domaine de la planification. C’est de mettre en œuvre, les activités souhaitées pour atteindre cette vision.

Et ces activités constituent un cas de planification », a-t-il fait comprendre. Dans cette dynamique de démarche prospective communautaire, l’expert de la CUAPTD a indiqué que l’avenir ne nait pas du néant. L’avenir est une construction commune, une construction collégiale qui doit se baser sur des valeurs endogènes. 

« Personne ne viendra de l’extérieur pour construire notre avenir à notre place mais c’est nous qui devons le construire en tenant compte de nos valeurs, des sensibilités de toutes les parties prenantes, des normes culturelles de tous ceux qui vivent sur notre territoire.

Et ensemble porter un projet commun qui est la consolidation de la paix sur le long terme », a-t-il exhorté. Notons que cet atelier qui va durer cinq jours prend fin, le vendredi 03 novembre 2023.

EK