États-Unis : Aka Aouélé présente les avancées technologiques de la Côte d'Ivoire au sommet de Berkeley

À l’ouverture du sommet « Construire le futur avec les nouvelles technologies » à l’Université de Californie, Berkeley ce vendredi 07 juin 2024, le Dr Eugène Aka Aouélé, président du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC) de Côte d’Ivoire, a partagé sa vision sur l’importance des nouvelles technologies dans la transformation économique de l’Afrique. Le principal paneliste s'est focalisé sur les avancées et les défis de la Côte d’Ivoire dans ce domaine.

Le Dr Aka Aouélé a félicité Rich Lyons pour sa récente nomination au poste de Chancellor de l’Université de Californie, Berkeley.

Son intervention il a porté sur le rôle clé des nouvelles technologies dans la transformation économique des pays africains, en particulier de la Côte d’Ivoire.

Plus loin, il a illustré les progrès significatifs réalisés par la Côte d’Ivoire, notamment la croissance du secteur des TIC. « Dans la même lignée que la plupart des pays africains, la Côte d’Ivoire connaît un regain de transformation structurelle de son économie depuis 2011.

La part du secteur industriel dans le Produit Intérieur Brut s’est accrue en passant de 16,7 % en 2011 à 22 % en 2022 de même que celle du secteur tertiaire qui est passée de 34,01 % à 53,7 %, tandis que celle du secteur primaire a baissé de 18,5 % à 16,8 % sur la même période. (…) " a-t-il signifié avant de révéler les résultats d'une étude de la Banque mondiale.

"Selon une étude de la Banque Mondiale de 2022 sur le secteur numérique en Côte d’Ivoire, la place du numérique dans l’économie ivoirienne progresse rapidement. En 10 ans, le nombre d’utilisateurs d’internet est passé de 9 % à 34 % de la population. Le secteur des services de télécommunications a généré un chiffre d’affaires de 1 139 milliards de francs CFA en 2021, soit près de 2 milliards de dollars, ce qui représente 3 % du PIB, près de 3 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects.

Au niveau de l’Indice de Développement des Technologies de l’Information (ICT Development Index), la Côte d’Ivoire est classée 4e en Afrique de l’Ouest et 17e en Afrique. Ce dynamisme comprend notamment l’extension des réseaux de télécommunications et l’amélioration de l’accès à Internet, créant ainsi un environnement propice à l’innovation et à la compétitivité sur le marché mondial », a révélé Aka Aouélé.

De plus, pour le président du CESEC, « la numérisation croissante des services financiers en Côte d’Ivoire constitue un autre aspect majeur de cette transformation économique.

Ainsi, l’essor des services financiers mobiles a révolutionné l’accès aux services bancaires, offrant des solutions simplifiées et innovantes aux populations auparavant non bancarisées.

Cette inclusion financière accrue favorise la croissance économique en facilitant les transactions commerciales, stimule l’épargne et l’investissement et induit un environnement transactionnel plus apaisé et sécurisé (…)

Par ailleurs, les nouvelles technologies ont également catalysé l’entrepreneuriat et l’innovation en Côte d’Ivoire et l’émergence de startups dynamiques dans des secteurs clés tels que la fintech, l’e-commerce, la santé numérique et l’agritech. »

Cependant, l’expert ivoirien n’a pas manqué de rappeler les défis persistants, tels que la fracture numérique et la sécurité des données. « La fracture numérique, l’accès inégal aux technologies et la sécurité des données demeurent des préoccupations majeures », a-t-il reconnu, en soulignant les opportunités que ces défis représentent pour l’innovation et la collaboration.

Le représentant de la Côte d’Ivoire a terminé en lançant un appel à la collaboration internationale pour continuer à investir dans l’infrastructure numérique, l’éducation et l’entrepreneuriat en Afrique.

« En Afrique et particulièrement la Côte d’Ivoire, nous sommes en train de construire un avenir où la technologie transformera nos économies, où l’innovation sera le moteur de notre croissance, et où chaque citoyen aura la possibilité de participer pleinement à la vie économique et sociale de son pays. 

(…)" a-t-il dit non sans dévoiler les conditions permettant d'atteindre cet objectif. "Pour concrétiser cet objectif commun à tous les pays africains, nous avons besoin de partenaires engagés et visionnaires comme vous. 

Votre expertise et votre soutien financier peuvent contribuer à plusieurs aspects essentiels de nos stratégies de transformation. Ensemble, nous pouvons investir dans l’infrastructure numérique, étendre l’accès à Internet, renforcer les réseaux de télécommunications et créer des environnements propices à l’innovation.

Nous pouvons également soutenir des programmes d’éducation et de formation axés sur les compétences numériques, préparant ainsi la main-d’œuvre ivoirienne, voire africaine, aux emplois du futur », a conclu le Dr Eugène Aka Aouélé.

SERGE AMANY