Clôture de première session ordinaire : Kandia Camara annonce la création d’une fédération des sénateurs africains
Clôture de première session ordinaire : Kandia Camara annonce la création d’une fédération des sénateurs africains
Le Sénat ivoirien a mis le clap de fin, ce mercredi 19 juin 2024, à sa première session ordinaire de l’année 2024, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Par le biais de son discours de clôture, Kandia Kamissoko Camara, présidente de la chambre haute du Parlement a annoncé son ambition de faire entendre la voix de la Nation ivoirienne partout où le besoin se fera sentir.
Le Sénat, a-t-il indiqué, aspire ainsi à élargir tant le cercle de ses partenaires que son champ de coopération sur le plan national et international à l’effet d’en tirer profit pour une meilleure réalisation de ses missions constitutionnelles. Pour réaliser cette vision, la Vénérable sénatrice a révélé la création très prochaine de la mise en place d’une fédération des sénateurs africains.
«Aussi est-il envisagé la création d’un organe fédérateur des Sénats d’Afrique au cours d’un colloque international qui se tiendra en Côte d’Ivoire en vue de mutualiser les expériences et les expertises», a-t-elle révélé à ses pairs dont 90 présents sur les 97 que compte cette institution ivoirienne.
Selon Kandia K. Camara, cette offensive diplomatique de la chambre haute se justifie par la bonne santé de l’économie et de la gouvernance ivoirienne. Ainsi, une délégation du Sénat conduite par sa présidente, avait participé à la 30ème Assemblée régionale Afrique de l’APF du 28 au 30 mai 2024 à Yaoundé, au Cameroun.
Cap sera donc mis sur Montréal, au Canada, pour l’Assemblée Générale de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) du 05 au 09 juillet 2024, a-t-elle rappelé. «Comme vous pouvez le constater, nous mettons un point d’honneur à assurer autant que possible notre participation et notre contribution à l’ensemble des événements internationaux majeurs auxquels nous sommes conviés afin de faire entendre la voix de la représentation nationale ivoirienne.
Par ailleurs, j’ai reçu en audience plusieurs ambassadeurs de pays amis de la Côte d’Ivoire avec lesquels nous avons évoqué la possibilité d’établir des relations de coopération entre notre chambre et les assemblées parlementaires de ces pays», a-t-elle affirmé sa détermination à ouvrir son institution au reste du monde.
Face aux chiffres alarmants des grossesses précoces en cours de scolarité à savoir 4137 cas enregistrés au titre de l’année scolaire 2023-2024, la Vénérable présidente, arborant sa casquette de mère, s’est insurgée contre ce phénomène qui touche les jeunes filles mineures. Déjà, avec plus de 3580 cas de grossesses en milieu scolaire, dénombrés dans son rapport 2023 sur la période de septembre 2022 à avril 2023, le Conseil National des Droits de l’Homme tirait le tocsin sur le décrochage scolaire de milliers de filles en raison des grossesses contractées.
«Assurant la représentation nationale, il nous faut nous impliquer davantage aux côtés du Gouvernement et au sein de nos collectivités territoriales à la protection de la petite fille appelée à devenir la femme de demain et à apporter sa pierre à l’édification de la Côte d’Ivoire, comme le souhaite ardemment le Président Alassane Ouattara», a-t-elle mis en mission les différents sénateurs.
Avant de clore son propos, la présidente du Sénat a invité «les acteurs politiques de tous bords, les jeunes, les femmes, les activistes des réseaux sociaux, à cultiver le bon ton, le respect mutuel, le dialogue permanent afin que cette élection soit un véritable moment de célébration de la démocratie.»
Patrick KROU
