Bouaké : L'importance d'une bonne politique sociale mise en évidence par les universitaires.
Bouaké : L'importance d'une bonne politique sociale mise en évidence par les universitaires.
La salle American Corner du campus 2 de l'université Alassane Ouattara a servi de cadre pour la restitution des travaux qui ont porté sur les politiques sociales générées transformatrices en Afrique post-Covid-19(GETSPA).
Cet atelier de restitution s'est tenu, le mercredi 29 mars 2023 et a pour but de présenter les résultats des recherches sur les différentes politiques sociales qui ont eu lieu en Côte d'Ivoire depuis l'époque coloniale jusqu'à la période post Covid-19.
À cette occasion, Dr Essoh Nome Rose De Lima, épouse Soro, enseignante-chercheur au département d'histoire par ailleurs coordinatrice principal du projet GETSPA, a défini la politique sociale : « La politique sociale envisage une redistribution juste et équitable des richesses pour toutes les populations qui habitent sur un même territoire dans le but d'améliorer leur quotidien.
Ces politiques ont existé depuis l'époque coloniale même si les valeurs et les intérêts qui soutenaient ces politiques étaient différentes. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, elles ont existé depuis l'époque coloniale et se sont améliorées depuis l'époque post indépendance et continue de faire son bout de chemin depuis la période de crise jusqu'à l'époque actuelle.
Les politiques sociales que nous avons analysé et étudié étaient dans le domaine du logement, l'éducation la santé et de l'emploi. Par exemple dans le domaine de l'éducation on avait l'école pour tous les ivoiriens, au niveau de la santé, il y'a la santé pour tous et au niveau du logement, il y'a les logements sociaux », a-t-elle définie avant de souligner l'importance d'une bonne politique sociale : « Quand vous avez une bonne politique sociale, c'est à dire que vous prenez bien soin de vos populations, il n'y a pas de raison qu'il y ait des soulèvements. Il peut en avoir certes mais de façon minimiser.
Mais si ce n'est pas le cas, il aura toujours des soulèvements car les populations vont se sentir délaisser par l'État qui en principe doit créer des mécanismes pour les aider à améliorer leurs quotidiens. À cet effet, l'État doit davantage s'impliquer dans l'élaboration et l'implémentation des politiques sociales à travers des suivis pour savoir si ces politiques arrivent à satisfaire réellement les populations.
Il ne suffit pas de dire l'école pour tous mais qu'est-ce que l'État fait pour que cela soit une réalité auprès des bénéficiaires afin que ces politiques connaissent un succès », a-t-elle insistée.
Pour sa part, le professeur Gole Koffi Antoine, spécialiste histoire économique et sociale en Afrique au département d'histoire a salué les résultats de ces recherches tout en indiquant qu'une vraie politique sociale ne peut se faire sans une économie performante: « C’est un exposé très enrichissant qui mérite d'être renouveler pour étudier d'autres aspects de la vie sociale.
Toutefois, l'économie reste la colonne vertébrale de toutes politiques sociales. En effet, sans une économie performante, il ne peut pas avoir de vrai politiques sociales car l'économie permet de soutenir toutes sortes de politique.
Une bonne politique sociale doit être cohérente par exemple, la gratuité de l'école n'est que seulement qu'au primaire et au préscolaire et non au secondaire et moins à l'université or une politique sociale cohérente doit commencer du début jusqu'à la fin pour éviter les politiques sociales inachevées », a t-il fait savoir.
Pour rappel, le projet GETSPA dure 3 ans et ai financé par une institution financière allemande.
Richard Kouakou