Apprentissage et formation professionnelle : une solution dans la valorisation du capital humain

Dans l’objectif de faire désormais de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage le socle du développement de la Côte-d’Ivoire, le gouvernement a fait le choix d’investir dans la construction, la réhabilitation et l’équipement d’infrastructures et le renforcement des capacités afin de relever le niveau de la formation, et d’offrir aux entreprises les compétences nécessaires à l’amélioration de leur rentabilité.

La construction de lycées professionnels et techniques fait partie des priorités du gouvernement, conformément à la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, de faire de la formation professionnelle, l’un des axes pouvant conduire à une insertion plus aisée des jeunes.

A cet effet, il y a eu le lancement des travaux de construction de sept établissements de formation professionnelle en Côte d’Ivoire en 2022. In fine, il est envisagé la construction d’un lycée dans chacun des 14 districts créés. Il est prévu aussi la construction de 19 établissements d'enseignement technique.

Pour le gouvernement, la transformation structurelle de l’économie exige une main d’œuvre bien formée, compétente, engagée. Pour ce faire, le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) a bâti sa vision sur deux programmes majeurs : l’Académie des Talents et l’Ecole de la 2ème Chance.

L’Académie des Talents est un vaste programme qui repose sur de nombreuses initiatives, notamment la réhabilitation des infrastructures de formation, la construction de nouveaux établissements, la rénovation des plateaux techniques, le renforcement des compétences des différents personnels, la définition de nouveaux parcours de formation en lien avec les besoins nationaux, la recherche de partenariats fructueux, etc.

Quant à l’Ecole de la 2ème Chance, elle trouve ses origines dans le choix d’un système éducatif basé sur des connaissances de type général. Ce sont des diplômés sans emploi, des déscolarisés, des non-scolarisés qui ont besoin d’être formés à un métier de sorte à leur donner une seconde chance d’insertion en activité. Une autre stratégie de l’E2C est l’apprentissage dont le déploiement constitue aussi, une source d'opportunités.

Les autres projets tels que le Garage-Ecole, les Champs-Ecoles, la Grande Distribution, ainsi que les partenariats signés avec les Entreprises visent également à offrir des possibilités de formation en vue d’une insertion rapide de ces personnes.

Grâce à la mise en œuvre de ces programmes, 32 formateurs en gastronomie et management hôtelier ont reçu leurs attestations de fin de formation, après avoir bénéficié d’un renforcement de leurs capacités dans les métiers de la Boulangerie-Pâtisserie, de la Cuisine Professionnelle, des Arts de la Table et de l’Hébergement, du 08 au 29 janvier 2023 à l'école  Ferrandi-Paris. Ils étaient issus de quatre lycées hôteliers. Notamment le Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan (LPHA), le Centre multisectoriel Mohammed VI de Yopougon, le Lycée professionnel de Yamoussoukro et l’École de Boulangerie et de Pâtisserie (EBP) de Yamoussoukro.

L’on note l’inauguration du lycée professionnel sectoriel (LPS) de formation aux métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle de Yopougon, la réhabilitation et l’inauguration du CBCG de Bouaké, la réhabilitation en cours du lycée professionnel de Jacqueville, du centre de formation multisectoriel de Daoukro, le lancement des travaux du Lycée professionnel de Yamoussoukro, la construction d’un nouveau lycée professionnel prévue à Daloa, etc. Il est prévu la rénovation et l’équipement du lycée professionnel hôtelier d’Abidjan-Cocody également.

La première pierre du lycée professionnel multisectoriel de Diabo, prévu pour accueillir 1 000 apprenants à la rentrée scolaire 2024, a été posée en mars 2023 par le Premier Ministre Patrick Achi. Il dispensera ses enseignements dans les filières suivantes : Mécanique générale, Chaudronnerie-soudure, Mécanique agricole, Agro-alimentaire, Elevage...  De même, les travaux du lycée professionnel sectoriel de formation aux métiers agricoles de Botro (Bouaké), d’une capacité d’accueil de 350 apprenants, ont été lancés.

L’on peut aussi se féliciter en décembre 2022 à Abidjan-Yopougon, de la cérémonie de baptême de 125 diplômés de la première promotion  formée aux métiers de la grande distribution et de la rentrée officielle de la deuxième cohorte forte de 500 jeunes au Centre multisectoriel Mohammed VI de Yopougon.

Les 125 lauréats sont composés de 64 apprenants retenus en Contrat à Durée déterminée (CDD), 30 en stage de pré-embauche et 31 représentant un vivier qualifié pour les entreprises. La formation a concerné six parcours, notamment employé polyvalent, vendeur en boulangerie, en boucherie, en charcuterie, en poissonnerie et vendeur de fruits et légumes.

Ces 125 jeunes âgés de 18 à 35 ans et d’un niveau minimum de la classe de troisième, ont obtenu un Certificat de Qualification professionnelle (CQP), après une formation théorique et un stage pratique dans une entreprise de la grande distribution.

Recrutés dans le cadre d’un projet de formation dans les métiers du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) initié par le METFPA avec le partenariat du Consortium Abidjan Ville Durable, 35 jeunes Ivoiriens se sont rendus à l’Ecole spéciale des Travaux publics (ESTP) de Egletons, en France, en 2022 pour un stage pratique de huit semaines.

Toujours, dans le cadre des Programmes "Académie des Talents" et "l’Ecole de la 2ème chance", le ministère et les sociétés PALMCI et UTEXI-CI ont lancé le 30 décembre 2023, un vaste recrutement de plus de 3 000 personnes pour des formations-insertions. Concernant l’académie des Talents, ce sont 279 personnes qui seront recrutées en 2023 dans 20 métiers au sein de PALMCI. Quand pour le compte de l’Ecole de la deuxième chance, 794 personnes seront recrutées dans sept métiers à PALMCI et 2 800 personnes dans le métier de couturier à UTEXI-CI.

L’ambition du gouvernement est de faire passer à 30% d’ici à 2030 le taux de scolarité dans le secteur de l’enseignement technique et professionnel qui n’accueille aujourd’hui que 5% des effectifs des élèves inscrits dans le secondaire.

Il existe, à ce jour, 67 établissements publics techniques et professionnels qui forment aux diplômes tels que le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), le Brevet de technicien supérieur (BTS), le Diplôme de technicien supérieur (DTS) et les diplômes d’ingénieurs.

Source : CICG