Des avancées majeures enregistrées dans la prise en charge des malades et de certaines pathologies

Des avancées majeures enregistrées dans la prise en charge des malades et de certaines pathologies

05/06/2025 - 06:51
Des avancées majeures enregistrées dans la prise en charge des malades et de certaines pathologies
Des avancées majeures enregistrées dans la prise en charge des malades et de certaines pathologies

En une décennie, la Côte d'Ivoire a connu des progrès remarquables dans le domaine de la santé publique. Des actions concrètes ont été menées pour améliorer l'accès aux soins, particulièrement dans la lutte contre l'insuffisance rénale, la mortalité maternelle et infantile, ainsi que dans la gestion des produits sanguins.

Insuffisance rénale : un accès plus large, à moindre coût

En 2011, la prise en charge de l'insuffisance rénale était un véritable défi pour les patients, avec seulement trois centres de dialyse, tous situés à Abidjan, et 39 générateurs disponibles à l'échelle nationale. Conséquence : les patients devaient se tourner vers les cliniques privées, où les séances de dialyse coûtaient entre 60 000 et 80 000 FCFA.

Aujourd'hui, grâce à une politique volontariste menée par l'État, on compte 18 centres de dialyse répartis sur tout le territoire national, dont 12 à l'intérieur du pays. Le nombre de générateurs est passé à 268, rendant les soins non seulement plus accessibles, mais aussi mieux répartis.

Cette évolution s'est accompagnée d'un effort financier considérable : le coût d'une séance de dialyse dans les établissements publics est passé de 2 500 FCFA en 2011 à 1 750 FCFA en 2024, un soulagement majeur pour les familles touchées.

Mortalité maternelle et infantile : des chiffres en nette baisse

Les réformes engagées ont également permis de réduire considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile. Entre 2011 et 2024, la mortalité maternelle est passée de 614 à 365 décès pour 100 000 naissances vivantes, soit une réduction de plus de 40 %. Du côté de la mortalité infantile, le progrès est encore plus marqué : de 108 à 52 décès pour 1 000 naissances vivantes en l'espace de 12 ans.

Selon le rapport PS Gouv 2024, dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination (PEV), sur une population cible d'enfants de 0 à 11 mois, estimés à 1 089 112, un total de 1 012 688 enfants a été vacciné contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (Penta 3), représentant ainsi un taux de couverture de 93%. 

Pour le vaccin contre la rougeole et la rubéole, 987 349 enfants ont été vaccinés, soit une couverture de 91%. Par ailleurs, un total de 856 648 femmes enceintes a été vacciné contre le tétanos, sur une cible de 1 336 501, soit un taux de couverture de 64%. En ce qui concerne la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), 241 162.

Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole, menée en octobre 2024, 6 723 826 enfants, parmi une cible de 6 846 061 enfants de 9 à 59 mois, ont été vaccinés, soit un taux de couverture de 98,21%.

Les Journées Nationales de Vaccination (JNV) Polio, organisées en septembre 2024, ont permis de vacciner 8 850 356 enfants, dépassant ainsi la cible de 8 795 238 enfants de 0 à 59 mois, ce qui représente un taux de couverture de 101%.

Ces résultats sont le fruit d'une amélioration de la couverture sanitaire, de la disponibilité accrue du personnel médical, et d'une meilleure prise en charge des femmes enceintes, même dans les zones reculées.

Du sang livré par drones : une innovation salvatrice

L'accès aux produits sanguins a également connu une transformation majeure. En 2023, le taux de satisfaction des besoins en sang a atteint 96 % puis 100% en 2024, contre seulement 54% en 2021.

Cela a été rendu possible notamment grâce à l'utilisation de drones pour livrer plus de 3 000 poches de sang dans les régions difficiles d'accès, permettant de sauver de nombreuses vies, en particulier lors des accouchements d'urgence.

En parallèle, le coût de la poche de sang a été harmonisé à 3 000 FCFA depuis 2022, dans les secteurs publics comme privé. Alors que la production d'une poche de sang, en Côte d'Ivoire, faut-il le rappeler, coûte en moyenne 50 000 FCFA. 

En 2024, ce sont au total 329 078 poches qui ont été distribuées à travers le pays, preuve d'une organisation logistique renforcée et d'une politique de santé mieux structurée.

Dans le cadre du Programme Social du Gouvernement PS Gouv 2, c'est au total 298 134 poches de sang qui ont été prélevées. Un résultat inédit qui dépasse largement les objectifs fixés pour l'année et marque un progrès considérable. 

L'atteinte de ces résultats a été rendue possible grâce aux nombreuses activités menées tout au long de l'année, au nombre desquelles la collecte, le traitement, le stockage et la distribution des poches de sang ; le renforcement des matériels et des capacités des acteurs du système transfusionnel ; l'acquisition d'incinérateurs pour la gestion des déchets liés à l'activité transfusionnelle ; la mise en place d'actions sociales pour motiver le personnel et assurer la bonne gestion des ressources humaines ; la livraison du sang par drone, dans certaines régions pour améliorer la couverture géographique, et la traçabilité des activités transfusionnelles.

Ces résultats reflètent l'efficacité des stratégies mises en œuvre et leur alignement avec les objectifs à long terme du Centre national de Transfusion Sanguine de Côte d'Ivoire (CNTSCI).

Une dynamique à poursuivre

Ces avancées montrent qu'une volonté politique forte, accompagnée d'investissements ciblés, peut produire des résultats significatifs. Le gouvernement ivoirien est ainsi engagé sur la voie d'un système de santé plus équitable, moderne et proche des populations.

CICG