A QUAND LE TRANSFERT EFFECTIF DE LA CAPITALE POLITIQUE À YAMOUSSOUKRO ET L’IMPACT SUR LE DÉVELOPPEMENT NATIONAL ?

A QUAND LE TRANSFERT EFFECTIF DE LA CAPITALE POLITIQUE À YAMOUSSOUKRO ET L’IMPACT SUR LE DÉVELOPPEMENT NATIONAL ?

28/02/2023 - 18:13
A QUAND LE TRANSFERT EFFECTIF DE LA CAPITALE POLITIQUE À YAMOUSSOUKRO ET L’IMPACT SUR LE DÉVELOPPEMENT NATIONAL ?

Le père de la Côte d’Ivoire moderne Félix Houphouët Boigny a, en mars 1983, pris un décret pour faire de Yamoussoukro la nouvelle capitale politique de notre pays.

Dans sa vision politique et futuriste de décongestionner Abidjan, le Président Félix Houphouët-Boigny voulut rapprocher le centre de décision politique et administrative du sud vers le centre du pays qui est plus accessible aux populations.

Pour cela, Yamoussoukro a été doté d’infrastructures socio-économiques pouvant abriter les Institutions de la République, les Ministères, les Chancelleries, certaines structures de l’Etat et des sièges des Institutions Internationales.

Le transfert effectif de la capitale politique à Yamoussoukro demeure aujourd’hui une nécessité, un impératif au regard de la démographie galopante dont Abidjan est victime. Une décision politique s’impose comme au Nigeria au Sénégal etc , où les autorités ont pris la décision   de décongestionner Lagos au profit de Abuja.

Les observateurs en planification du développement humain durable s’accordent sur le fait que le salut des investissements socio- économique sur Abidjan aura un véritable impact sur le bien-être des populations si le Gouvernement engage véritablement le transfert de la capitale politique d’Abidjan à Yamoussoukro.

Le Président de la Côte d’Ivoire moderne en tant que visionnaire, a dans le plan directeur de Yamoussoukro, dégagé des hectares de superficie pour abriter toutes les Institutions de la République, les ministères etc. dénommé quartier administratif dont la purge des droits coutumiers est déjà payée aux propriétaires depuis des décennies.

Le transfert effectif de la capitale politique à Yamoussoukro aurait donc un impact plus que positif sur le développement au niveau national dans la mesure où les régions environnantes de la capitale de Yamoussoukro seront impactées par le développement à savoir, les réceptifs hôteliers pour les rencontres, les infrastructures scolaires, universitaires, hospitalières et routières etc.

Ce transfert effectif ne sera pas bénéfique que pour Yamoussoukro. C’est une grande partie du pays qui sera en chantier ; ce qui va créer des emplois pour la jeunesse à qui le Président de la République a décrété l’année 2023 comme l’Année de la Jeunesse.

Ce transfert a un coût, c’est pourquoi l’Etat peut tisser un partenariat avec le secteur privé pour la réalisation des infrastructures dont le paiement peut être fait sur plusieurs années.

Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir c’est planifier. Lors de son investiture en mai 2011, le Président de la République actuel a dans son adresse déclarée qu’il s’installerait à Yamoussoukro et que le transfert effectif de la capitale se ferait, car selon lui, Abidjan est saturé et que c’est une nécessité. Après 13 ans de gouvernance à la tête du pays, on se demande ce qui bloque encore ce transfert.

Les différents successeurs du père de la Côte d’Ivoire moderne, ont, dans leur projet de société, inscrit noir sur blanc mais une fois aux affaires, le projet est rangé dans les tiroirs.

Si nous prenons garde dans 20 ans la population abidjanaise risque d’être confronter à la situation de Lagos. Les décideurs politiques auront entre leur main une patate chaude à gérer.

La situation est urgente et les experts en planification de développement urbain devraient tirer la sonnette d’alarme maintenant, afin que de 2025 à 2045 il soit inscrit le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro dans le Programme National de Développement (PND). De plus, il faut rechercher les moyens financiers et les partenaires techniques pour la réalisation sans tarder des infrastructures.

Le Sénégal a créé à 150 km de Dakar une nouvelle ville face à la démographie galopante de la capitale pour faire face à la réalité de développement humain et surtout pour contrer la densité fulgurante et croissante des populations. Puisse cet exemple nous servir de leçon.

Ange DJENI Analyste Politique