Programme d'alphabétisation pour l'autonomisation des femmes rurales

Programme d'alphabétisation pour l'autonomisation des femmes rurales

10/09/2024 - 16:23
Programme d'alphabétisation pour l'autonomisation des femmes rurales
Dagou Tchié Angéline, présidente de la coopérative Difiko, brandissant avec émotion les clés de l’unité de transformation de manioc.

Dans sa volonté de permettre aux femmes rurales d'atteindre l'autonomisation financière, la Fondation ASHA a initié un programme d'alphabétisation. Ce même samedi, la fondation avait initié une formation pour neuf (9) alphabétiseurs endogènes, sélectionnés selon les critères définis par le ministère de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation (MENA), notamment la maîtrise de l’environnement et un niveau d’étude d’au moins la classe de 3ᵉ.

Selon Yapo Benjamin, représentant du ministère, « l'adulte a sa propre façon d'apprendre », et les cours durent 2 heures par séance. « Pour les enfants, on parle de pédagogie. Pour les adultes, on parle d’andragogie.

Nous avons 3 séances par semaine. Pour le niveau 1, la formation dure 6 mois, pour le niveau 2, 4 mois, suivis d'une post-alphabétisation de 2 mois », a expliqué l’inspecteur en alphabétisation à la Direction de l’Alphabétisation des adultes, des jeunes et des enfants du MENA.

Le programme, tiré d’un syllabaire financé par la Fondation ASHA, est spécifique car il est à la fois fonctionnel et numérique. « Fonctionnel, parce qu'il intègre tout le vocabulaire lié au projet. Nous travaillons sur la filière manioc.

Le programme couvre la production, la transformation, et la commercialisation. Numérique, car nos sœurs et nos mamans apprendront à lire et à écrire à partir du téléphone portable », a précisé Yapo Benjamin, inspecteur-formateur des alphabétiseurs.

Selon les responsables de la Fondation ASHA, l'acquisition de compétences techniques dans la transformation du manioc, combinée à l'amélioration des compétences en lecture et en écriture, ouvre de nouvelles perspectives pour ces femmes.

« Elles deviennent non seulement des actrices économiques, mais aussi des modèles de leadership et de réussite au sein de leur communauté », a déclaré le président de la fondation, Amaman Oscar Clovis.

P.K