Poro : Prévention Conflits éleveurs-cultivateurs : Une ONG sensibilise les acteurs

Depuis des décennies, les conflits qui secouent le monde agropastoral avec leur corolaire de destruction de cultures, bêtes et parfois des pertes en vie humaine interpellent plus d’une personne.

Parmi elles, le  pragmatique  président Néou Lassina dit Shiélé, fondateur de l’ong Addec (Action pour la défense des droits des éleveurs et cultivateurs) qui privilégie toutes actions préventives. Ainsi, après l’étape de Korhogo le samedi 22 juin,  Ferkessédougou a abrité ce lundi 24 juin 2024, la seconde séance publique de sensibilisation et de prévention des litiges opposant les éleveurs  aux agriculteurs.

La rencontre a enregistré la participation de plusieurs centaines d’acteurs du monde agropastoral de du district autonome des Savanes composé des trois grandes que sont la Bagoué, le Poro  et le  Tchologo. L’on a aussi noté la présence d’autorités administratives, coutumières.

Ce fut l’occasion pour le patron de la structure organisatrice de présenter sa stratégie en termes de propositions concrètes face à l’épineux cas conflictuel qui mine ces deux secteurs clé de  l’économie nationale.

                      Des propositions concrètes d’un homme de terrain

Pour l’ONG ADDEC, Il faut agir de manière efficiente en s’appuyant sur l’effectivité d’un certain nombre de recommandations. À savoir la gestion rationnelle des aires, l’installation d’enclos ranchs communautaires et de pâturages susceptibles de sécuriser les troupeaux.

La production par l’Etat ivoirien d’aliments pour bétail, l’indentification des éleveurs étrangers ou nationaux au niveau de chaque sous-préfecture. À cette liste non exhaustive, il faut ajouter la sensibilisation à la scolarisation des enfants issus de familles de bouviers. La mise en place de dispositifs contre les vols de bétails aux frontières. 

A la satisfaction générale, les deux entités éleveurs et cultivateurs des  différentes localités visitées par la caravane, se sont engagées à promouvoir la cohabitation pacifique et la tolérance en vue  de valoriser leurs domaines d’activités.

Pour sa part, le corps préfectoral qui a longuement salué cette heureuse initiative a souhaité que de telles cérémonies soient institutionnalisées dans toutes les zones propices à l’agriculture. Par ailleurs, les autorités préfectorales ont  insisté sur la nécessité d’un encadrement adéquat au phénomène des enfants transfrontaliers connus sous le vocable de ‘’Talibé’’.

Créée depuis 2012, l’ong Addec se veut un outil possédant l’expertise requise pour accompagner l’Etat ivoirien dans l’élaboration de plans d’actions visant une résolution définitive des différends entre éleveurs et agriculteurs. Selon les rapports d’activités  2023 courant 2024, elle a  réglé  plus de 150 conflits.

DAVID  KONE  Correspondant, district des savanes