Nicole Tchétché Galo Ecrivaine : « Les enfants autistes ne sont ni maudits, ni sorciers »
Nicole Tchétché Galo Ecrivaine : « Les enfants autistes ne sont ni maudits, ni sorciers »
Nicole Tchétché Galo est ivoirienne résidante à Londres en Angleterre. Elle exerce dans l’évènementiel. Mère de trois enfants.
Elle étaitle 4 avril dernier, sur les bords de la lagune ébrié où elle a dédicacé à la Maison de la presse son œuvre littéraire intitulée « Quand mon chemin croise l’autisme… ». Un livre témoignage sur l’autisme (une maladie des troubles du comportement). Notre Voie l’a interrogé.
Pourquoi avez-vous traduit votre combat contre l’autisme par une œuvre littéraire ?
Nicole Galo : Tout simplement parce que l’un de mes enfants qui a 11 ans et atteint de l’autisme et j’en souffre énormément.
Quel message voulez-vous faire passer dans votre ouvrage ?
Ma dédicace intervient à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, qui est célébrée 2 avril de chaque année. Par cette œuvre, je veux faire comprendre aux uns et aux autres que les enfants autistes ne sont ni des sorciers, ni des maudits, et ne doivent pas être rejetés par la société.
L’autisme est un handicap dont les manifestations se présentent sous forme de troubles du développement, d’origine neurologique. Cette pathologie se manifeste principalement par une altération des interactions sociales et de la communication et par des intérêts restreints et répétitifs.
Ces troubles peuvent provoquer un comportement inadapté dans certaines situations. Ces signes peuvent généralement être identifiés avant l’âge de trois ans.
Votre ouvrage de 92 pages et de 14 chapitres est-il finalement pour vous, une thérapie pour supporter votre souffrance …
Dans cette œuvre, je plaide pour que les parents d’enfants autistes s’approprient les techniques et autres méthodes thérapeutiques pour venir à bout de cette pathologie.
Cet ouvrage est également une thérapie qui permet de briser le tabou sur ce mal. Que de frustrations, de moqueries et autres formes d’humiliations vécues par les parents d’enfants autistes.
A le parcourir, c’est tout comme un plaidoyer que vous faîtes aux pouvoirs publics.
N.G : C’est exact. L’autisme est un handicap dont les manifestations se présentent sous forme de troubles du développement, d’origine neurologique. Cette pathologie se manifeste principalement par une altération des interactions sociales et de la communication.
Ces troubles peuvent provoquer un comportement inadapté dans certaines situations. Ces signes peuvent généralement être identifiés avant l’âge de trois ans.
Que l’Etat fasse encore mieux en formant les coordonnateurs spécialisés dans les écoles pour permettre aux éducateurs de détecter les cas suspects dans les classes. Les centres privés de prise en charge sont très couteux. Mon vœu le plus cher, que la population soit formée et informée sur ces cas de pathologie.
Vous avez créé Sillon d’Espoir, une ONG pour lutter contre cette maladie. Quel est votre projet dans l’immédiat ?
Des projets de formation des parents. L’ignorance est le plus grand mal. C’est une folie de penser qu’un enfant autiste est une malédiction. Un enfant a un besoin spécifique. Il a un trouble neurocomportemental qui altère la communication et les relations sociales.
Il peut avoir une vie scolaire et sociale épanouie. Il suffit pour un parent de s’y prendre tôt et de suivre les indications des spécialistes.
Aux parents d’être attentifs à leurs enfants, de favoriser les échanges et de faire prévaloir l’affection dans leurs rapports avec les enfants.
Que nos occupations ne vous éloignent pas de nos enfants. Que les parents dans la cellule familiale apprennent à être patients et à surveillez ce que disent leurs enfants. Tous les hommes naissent égaux, tout comme les handicapés.
Notre plaidoyer, c’est une meilleure prise en charge de l’Etat et permettre aux différentes associations de prise en charge de l’autisme de se fédérer pour une lutte intégrée. Ce qui les rendra plus fortes auprès des bailleurs de fonds et de l’Etat.
Entretien réalisé par Charles Bédé
