Korhogo : atelier de formation transfrontalière sur la prévention et la détection, précoce des maladies et crises sanitaires dans l’espace SKBo

Korhogo : atelier de formation transfrontalière sur la prévention et la détection, précoce des maladies et crises sanitaires dans l’espace SKBo

13/06/2023 - 08:59
Korhogo : atelier de formation transfrontalière sur la prévention et la détection, précoce des maladies et crises sanitaires dans l’espace SKBo

Un atelier de formation transfrontalière sur la prévention et la détection précoce des maladies et crises sanitaires dans l’espace Sikasso (Mali)- Korhogo (Côte-d’Ivoire) -Bobo dioulasso (Burkina Faso) s’est déroulé du 05 au 07 juin 2023 à korhogo au nord de la Côte d’Ivoire. Dont l’objectif est de mieux prévenir, détecter précocement, notifier dans les délais requis et répondre de manière adéquate à toutes menaces et urgences sanitaires dans l’espace SKBo.

C’était  en présence du  Secrétaire Permanente de la Commission Nationale des Frontières du Burkina Salimata Dabal,  du  Directeur National des Frontières du Mali Ladji Sogoba, du  Président du Conseil Régional de la Bagoué et président de l’espace transfrontalier SKBO Siama Bamba, Président du Conseil Régional du Poro,  des Directeurs et Commandants de Service de l’administration Publique du Burkina, du Mali et de la Côte-d’Ivoire,  des Commandants d’Unités des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina, du Mali et de la Côte d’Ivoire,  des Directeurs et Chefs de services sanitaires du Burkina, du Mali et de la Côte d’Ivoire, des présidents et représentants des corporations, des associations et de la société civile…

En effet Konaté Zakalia Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) a déclaré que « cette activité marque notre volonté de nous inscrire dans la vision de la coopération transfrontalière telle que vue par l’Union Africaine dans son agenda 2063 et qui vise à faire de celle-ci, la clé de voute de l’intégration africaine.

Ici la coopération transfrontalière prend un caractère holistique, car elle offre à nos États, une belle opportunité de renforcer et de dynamiser les relations entre nos pays dans tous les domaines d’interactions entre nos administrations publiques frontalières et tous les acteurs frontaliers non étatiques.

Dans le cas-ci qui concerne le domaine de la santé, en raison du choc profond de la pandémie de la Covid-19, qui a pris de court le monde entier, il est apparu nécessaire à nos yeux, de changer de paradigmes dans la prévention et la détection des maladies et crises sanitaires ».

Et de préciser « En clair, cet atelier vise plusieurs objectifs. En premier lieu, permettre aux acteurs du domaine de la santé, d’appréhender autrement la prévention et la détection des maladies et crises sanitaires afin d’avoir les arguments scientifiques et pratiques nécessaires pour faire face à d’éventuelles crises.

En effet, la surveillance sanitaire transfrontalière est essentielle pour prévenir la propagation des maladies infectieuses à travers les frontières Cependant, elle présente plusieurs défis et problèmes. En fait, en Afrique, le défi de la surveillance sanitaire transfrontalière est particulièrement aigu en raison de l’insuffisance des infrastructures et des ressources de santé publique dans de nombreux pays ».

L’un des principaux problèmes selon le SE de la CNFCI est l’absence d’un système coordonné de notification et de surveillance des maladies à travers les frontières.  

« Cela peut entrainer des retards dans la détection et la réponse, et entraver les efforts pour contenir les épidémies. Un autre problème est le manque de confiance et de collaboration entre les différents pays, qui peut entrainer des barrières politiques et des difficultés dans le partage des informations et des ressources.

En outre, il existe des problèmes liés à la mobilité des personnes à travers les frontières. En Afrique, de nombreuses personnes traversent les frontières pour le travail, le commerce ou d’autres raisons. Ce qui peut faciliter la propagation des maladies infectieuses. Cependant, il n’y pas souvent de contrôles sanitaires standardisés ou de procédures de dépistage en place. Ce qui peut rendre difficile l’identification et l’isolement des personnes infectées a souligné le Secrétaire Exécutif de la Commission nationale de Côte d’Ivoire ».

Enfin, la disponibilité et l’accessibilité des services de santé dans les régions frontalières posent problème. « De nombreuses régions frontalières en Afrique sont isolées et mal desservies, avec un accès limité aux installations et aux ressources sanitaires.

Cela peut entrainer des retards dans le diagnostic et le traitement, et entraver les efforts de lutte contre les pandémies ».

Konaté Djakalia a souligné que « la surveillance sanitaire transfrontalière présente des défis et des problèmes importants en Afrique et dans le monde, mais elle est cruciale pour prévenir la propagation des maladies infectieuses et protéger la santé publique. 

En second lieu, le présent atelier a pour objectif de créer pour le bénéfice de nos services aux frontières, un cadre de coopération intra-services au plan national et inter-services aux frontières entre nos États.

En troisième lieu, exhorter nos structures en charge de la gouvernance des frontières à impulser une nouvelle dynamique de la coopération transfrontalière telle que décrite plus haut. 

 Le Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) a toutefois relevé qu’une nouvelle ère de coopération transfrontalière avec la faitière Sikasso-Korhogo-Bobo-dioulasso (SKBo)

« Cet atelier, bien que ciblant le domaine sanitaire doit représenter le début d’une nouvelle ère de coopération transfrontalière entre nos États, notamment dans l’espace transfrontalier SKBO. C’est pourquoi, je voudrais saisir cette occasion pour souhaiter que la collaboration entre la faitière SKBO et les différentes structures en charge de la gouvernance de nos frontières puisse gagner en intensité. Cela, afin de créer la synergie nécessaire pour une bonne intégration de nos pays, le développement socio-économique et le bonheur des populations de cet espace » a conclu Konaté Djakalia.

Un participant approché, s’est réjoui face à la fièvre à hémorragie Crimee-Cono   du choix d’une ville du nord ivoirien pour abriter les travaux de cette rencontre transfrontalière « Cet atelier transfrontalier est le bienvenu à korhogo au nord de la Côte-d'Ivoire.

Le Nord   qui partage les frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Car nous avions été informé et sensibilisé il y a quelques semaines dans les locaux de la préfecture de Korhogo par le ministère ivoirien des ressources halieutiques et de la production animale de la présence d’une maladie à fièvre hémorragie appelée Crimée-Congo en Afrique de l'Ouest.

Dont des cas ont été signalés au Mali et au Sénégal.. Une maladie qui n'a pas encore selon eux de vaccin, qui est contagieuse et    qui se transmet à travers les tiques qui sont sur les bœufs, moutons, cabris...

Le Nord de la Côte d’Ivoire étant par excellence une zone d’élevage... Seule la sensibilisation, précaution, la prudence permettent de se protéger nous avaient- ils conseillés ».

Aly OUATTARA