Harmonisation des programmes et reconnaissance mutuelle des qualifications : La Cedeao joue sa partition éducative à Cotonou

Harmonisation des programmes et reconnaissance mutuelle des qualifications : La Cedeao joue sa partition éducative à Cotonou

30/05/2024 - 16:37
Harmonisation des programmes et reconnaissance mutuelle des qualifications : La Cedeao joue sa partition éducative à Cotonou
Harmonisation des programmes et reconnaissance mutuelle des qualifications : La Cedeao joue sa partition éducative à Cotonou

Des experts conviés par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en charge de l’Education, ont planché sur les voies et moyens, pour aboutir à l’appropriation du plan interne des outils visant l’harmonisation des programmes et la reconnaissance mutuelle des qualifications.

Les objectifs de l’atelier national afférent à cette trouvaille de solutions, qui s’est déroulé du 28 au 30 mai 2024 à Cotonou, sont de présenter et faciliter la mise en œuvre du programme de la Cedeao sur la reconnaissance et l'équivalence des certificats publié spécifiquement au Bénin. L’atelier devra permettre en outre de sensibiliser les principaux acteurs de l'éducation à travers le pays sur le cadre du programme et son importance.

En ouverture de la cérémonie, l’ambassadeur Amadou Diongue, représentant résident de la Cedeao au Bénin, a mentionné que « pour aboutir à la formation du citoyen ouest-africain, quand nous prenons les pays francophones de la région, il y a des similitudes que nous sommes en mesure de renforcer en ayant à l’esprit une appropriation nationale qui permette à nos enfants de s’ancrer d’abord dans le terroir avant de s’ouvrir à l’extérieur ». Dans le même lignage, il a indiqué que « les différences entre anglophones et francophones s’estompent grâce à la culture universelle au moyen de l’ordinateur et de l’internet ». De son point de vue, l’intégration sous-régionale ne saurait être remise en cause.

Car, la vie des institutions n’est pas une rivière tranquille, mais un fleuve avec des méandres. Intervenant à son tour, Josué Azandegbe, directeur adjoint de Cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique béninois, a mis l’accent sur le fait que la mise en œuvre des normes de la Cedeao en matière de reconnaissance et d’équivalence des diplômes est cruciale pour assurer la qualité et la pertinence des systèmes éducatifs de la sous-région. Et aussi pour faciliter la mobilité des étudiants et des professionnels au sein de la Cedeao.

 « Nous sommes conscients des défis qui existent dans ce domaine, notamment en termes d’harmonisation des programmes et de reconnaissance mutuelle des qualifications.

C’est pourquoi, le gouvernement du Bénin s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec les autres Etats membres pour relever ces défis », a-t-il fait remarquer. La mission du secteur de l'éducation de la Cedeao est orientée vers la fourniture d'une éducation et d'une formation de qualité, l’harmonisation des politiques et des programmes éducatifs.

L’approche vise donc à mettre en valeur le capital humain et à faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants et de la main-d'œuvre en Afrique de l'Ouest. Pour obtenir et maintenir un niveau d'excellence, les différents acteurs considèrent énormément que l'harmonisation des systèmes éducatifs entre les États membres de la structure s’avère cruciale pour accéder à un système éducatif unifié et de haute qualité. 

La priorité de cette communauté étatique est la reconnaissance bilatérale et multilatérale des certificats et de leurs équivalences, où tous les citoyens sont censés jouir pleinement de la liberté de circulation, du droit de résidence et du droit à un établissement en dehors de leur pays d'origine respectif. Un vœu cher sur lequel travaille la Cedeao depuis bien longtemps.

Ouattara Koffi