Frontières ivoiriennes : Des révélations de la commission nationale des frontières

La Côte d’Ivoire dispose de 3927 km de frontières qu’elle partage avec cinq pays qui sont le Liberia (715 km), la Guinée (732 km), le Mali (598 km), le Burkina Faso (603 km) et le Ghana (725 km). En outre, la Côte-d’Ivoire dispose d’une façade maritime longue de 554 km, soit 4 460 km2.

Ce sont les informations livrées mardi à la tribune d’échanges « Tout savoir sur (TSS) » du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), par Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission National des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI).

Selon lui, la frontière est un « objet géographique séparant deux systèmes territoriaux contigus c’est-à-dire la ligne de séparation entre deux souverainetés.

Cet objet intègre une dimension politique (c’est-à-dire qui touche à la structuration d’une société), une dimension symbolique (il est reconnu par un ensemble d’acteurs et sert de marqueur dans l’espace) et une dimension matérielle (qui est inscrite dans le paysage) ».

Par conséquent, le conférencier a identifié trois types de frontières en Côte d’Ivoire : terrestres, maritimes et aériennes. « Les frontières terrestres, à l’en croire, peuvent obéir aux lois de la nature en suivant des cours d’eau, des chaînes de montagnes ou être définies arbitrairement suivant des méridiens et des parallèles ».

Quant aux frontières aériennes, il les a présentées comme des « projections verticales des frontières d’un Etat. Elles délimitent l’espace aérien de l’État ». Enfin, les frontières maritimes « délimitent en mer les territoires respectifs sur lesquels s’exerce la souveraineté de deux Etats.

Aux frontières maritimes sont rattachées les eaux territoriales conventionnellement limitées à 12 milles et les zones économiques exclusives jusqu’à 200 milles des côtes où l’Etat a le droit de gestion des ressources ». 

A ce propos, il a révélé à la grande surprise de son auditoire, que la Côte d’Ivoire dispose de frontières lointaines avec le Sénégal, le Brésil et l’Angola.

« Cela s’explique par l’existence d’une zone internationale en mer qui a été répartie entre les pays. De ce fait, la zone de responsabilité de la Côte d’Ivoire est adjacente à celle d’autres pays de la façade atlantique, notamment le Sénégal, le Brésil et l’Angola », a-t-il éclairé. 

Christian Kouamé