FAFEIX 2025 : L’Afrique en quête de solutions pour des pratiques minières durables

FAFEIX 2025 : L’Afrique en quête de solutions pour des pratiques minières durables

09/10/2024 - 14:12
09/10/2024 - 14:55
FAFEIX 2025 : L’Afrique en quête de solutions pour des pratiques minières durables
FAFEIX 2025 : L’Afrique en quête de solutions pour des pratiques minières durables

L’ONG Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives (AEIE) a donné le coup d’envoi officiel du Forum Africain de l’Environnement dans les Industries Extractives (FAFEIX) lors d'une conférence de presse tenue le mercredi  9 octobre  2024 au Palm Club Hôtel d’Abidjan. Prévu du 19 au 21 février 2025 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le forum portera sur le thème central : « Réhabilitation des sites miniers en Afrique : Défis et opportunités ».

Monsieur Bohoussou Kouakou Raymond, commissaire général du FAFEIX et président de l’ONG AEIE, a exprimé sa fierté et son enthousiasme quant à la tenue de cet événement majeur. Il a souligné l'importance d'établir un espace de dialogue essentiel pour l’avenir du secteur extractif en Afrique, en mettant l'accent sur la nécessité de réhabiliter les sites miniers dégradés et de promouvoir des pratiques extractives respectueuses de l’environnement.

« L’Afrique est riche en ressources naturelles – pétrole, gaz naturel, or, diamant, fer, bauxite et cobalt. Ces richesses sont au cœur de notre économie. Cependant, leur exploitation mal gérée a des conséquences dramatiques sur notre environnement », a-t-il averti. M. Raymond a évoqué les déforestations massives, la pollution des eaux, la dégradation des sols et les impacts sur la santé des populations locales. Il a également mentionné que les émissions de gaz à effet de serre, issues de cette exploitation, constituent un défi majeur pour la lutte contre les changements climatiques. Des ateliers de formation, des expositions et des visites de terrain sont également prévus pour illustrer concrètement les défis et les solutions liés à la réhabilitation minière.

Dr Ouattara Bakari, représentant le Ministre des Mines, du Pétrole et de l'Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a salué cette initiative, notant que le secteur minier en Côte d’Ivoire, bien que prospère, fait face à de sérieux défis environnementaux. « Il est essentiel d'élaborer des solutions concrètes pour la réhabilitation des sites miniers, afin que cette exploitation soutienne véritablement le développement durable », a-t-il déclaré, mettant en avant l’importance de ce forum pour orienter les réformes et initiatives à venir dans le secteur.

De son côté, Prof. Kouadio Georges, représentant le ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, ASSAHORE Konan Jacques, a félicité les organisateurs pour leur engagement envers la protection de l’environnement. Il a souligné que la Côte d’Ivoire subit déjà les conséquences de l’exploitation minière, avec une perte significative de biodiversité et des sols pollués. « Ce forum est une occasion cruciale d’aligner les objectifs du secteur extractif avec les exigences de la lutte contre le changement climatique », a-t-il affirmé.

Mme Staël Sotigui Enokou, représentant M. Abou Bamba, Coordonnateur de l’Unité de Coordination de l’Abidjan Legacy Program, a également salué cette initiative. Elle a rappelé l'engagement du programme à restaurer 4 500 hectares de terres dégradées par l’orpaillage clandestin et l'importance de travailler en synergie pour atteindre des objectifs communs en matière de durabilité et de développement local.

Bohoussou Kouakou Raymond a également mis en lumière le potentiel économique de la réhabilitation des sites miniers. « Transformer ces zones en espaces agricoles, forestiers ou écotouristiques peut générer des emplois durables pour les communautés locales, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage », a-t-il expliqué.

Le FAFEIX s’annonce comme un événement incontournable pour les parties prenantes du secteur extractif en Afrique, avec l’ambition de devenir un rendez-vous annuel. « Le succès de ce forum dépendra de l’engagement et de la participation active de chacun. La collaboration entre gouvernements, entreprises, société civile et populations locales est essentielle », a-t-il conclu.

Ce forum représente un tournant pour repenser l’exploitation des ressources naturelles en Afrique, afin qu’elles ne soient plus une source de conflits et de dégradations, mais plutôt un moteur de croissance durable et de prospérité pour le continent.

 

Ousseni Sawadogo