4e édition du gala du livre : Régine Sessegnon partage sa vision avec les lecteurs de Yamoussoukro

Pour son traditionnel gala du livre, l’initiatrice de l’événement, la patronne de  l’ONG Univers Académique, et romancière, Régine Sessegnon a organisé cette énième édition, le samedi 6 juillet 2024, dans la capitale politique ivoirienne afin de partager sa vision, aux habitants de cette ville,  sur l’avenir du livre face au numérique. 

« L’objectif principal de ce rendez-vous littéraire »

Situant l’objectif principal, de ce moment de partage festif rassembleur autour du livre, Régine Sessegnon a, à l’occasion, indiquer qu’il s’agit de montrer  l’importance du livre, surtout  démontrer que la meilleure défense de la société, c’est le dialogue, le débat, la réflexion.

«  Le livre, c’est d’abord l’accès le plus simple à l’autre. C’est la première source de savoir. Et aussi le premier pas vers l’imaginaire » a-t-elle soutenu.

« Militer pour la promotion du livre, c’est donner accès à cette passion qui nourrit le progrès » a ajouté la romancière. Ainsi, cette édition, a souligné, Régine Sessegnon , constitue un moment rêvé pour s’arrêter un court instant, et se poser de manière concrète des questionnements sur leur contribution littéraire à l’heure des nouvelles technologies de l’information.

D’où le choix du thème de cette 4e  édition : «  Le défi du  livre face à l’inclusion numérique ». En outre, la présidente a précisé que le gala est un cadre de communion et de communication qui offre l’occasion de  côtoyer le monde du livre, de changer sur les situations qui constituent un frein  à la promotion de la littérature. 

Il s'agit donc d’instaurer dans les habitudes un grand rendez-vous annuel qui regroupe  les acteurs de la vie littéraire. Question de réfléchir et de s’interroger sur des problématiques actuelles de la vie littéraire en Afrique.

« Les avantages liés à l’inclusion du numériques »

Dans sa conférence qu’il a animé sur le thème de ce gala, Roger Kpan, enseignant de lettre, en réponse à la problématique suivante,  

Comment le livre peut-il s’adapter et prospérer dans un monde de plus en plus digitalisé tout en restant un vecteur d’inclusion sociale et culturelle ? 

Le conférencier a indiqué qu’il n’y a pas de duel entre le livre et le numérique, mais plutôt un duo entre livre et numérique, pour preuve, il a précisé qu’aujourd’hui avec les Smartphones, on peut télécharger un livre entier et se déplacer avec partout pour le lire.

«  Pour moi, il n’y pas de conflit, mais plutôt une complémentarité que nous devons chercher  à valoriser. Et cette transformation offre de nouvelles opportunités d’accès à la connaissance, en particulier pour les populations  éloignées des centres urbains  et les personnes en situation de handicap », a-t-il fait savoir. Poursuivant,

il a expliqué que le livre  numérique, aujourd’hui, est accessible sur divers  appareils  comme les Smartphones, les tablettes et les liseuses, et permet une diffusion plus large et  plus rapide des œuvres littéraires.

«  Il offre également des fonctionnalités  inédites telles que les réglages de la taille de la police, ou le texte lu par ce texte vocal qui favorise une meilleure accessibilité » a-t-il argumenté. 

L’orateur a poursuivi en disant qu’avec le numérique,  on peut  atteindre, aussi, ce que l’on appelle la démocratisation de l’accès à la culture   et à l’éducation. Selon lui, grâce à l’internet les ressources éducatives et littéraires sont disponibles à un coût  souvent réduit voir gratuit. Ensuite,

il a signifié à son auditoire que le numérique offre une flexibilité  et une diversité de formats qui peuvent répondre aux besoins spécifiques de différents publics. Par exemple les livres audio. 

« Les défis à relever »

Cependant, il a relevé qu’il y a des défis auxquels les amoureux de la lecture sur les supports digitaux sont confrontés, notamment la   fracture du numérique qui peut exacerber  l’inégalité d’accès à la culture.

«  Tout la Côte d’Ivoire n’est pas encore digitalisée »a-t-il dit. Il a soulevé aussi le problème de droit d’auteur.  En conclusion, Roger Kpan  a indiqué  que le défi du livre face à l’inclusion numérique est perplexe et multidimensionnel.

«  Sur le numérique offre des opportunités inédites pour la diffusion de la connaissance , il nécessite également des efforts concentrés pour surmonter des obstacles liés à l’accessibilité et à l’équité .

En adoptant donc des stratégies inclusives  et en tirant parti des technologies  du numérique , il est possible de faire du livre un vecteur de cohésion sociale et de développement culturel dans un monde de plus en plus digitalisé » a-t-il mentionné.

H P