Poro / Prévention conflits éleveurs agriculteurs : L'ONG ADDEC prône la tolérance

Poro / Prévention conflits éleveurs agriculteurs : L'ONG ADDEC prône la tolérance

03/07/2024 - 07:39
Poro / Prévention conflits éleveurs agriculteurs : L'ONG ADDEC prône la tolérance
Poro / Prévention conflits éleveurs agriculteurs : L'ONG ADDEC prône la tolérance

L’ONG  ADDEC (Action pour la défense des droits des éleveurs et cultivateurs), est née en 2012. Résolument engagée dans la sensibilisation et la lutte pour l’avènement d’une cohabitation pacifique entre ces deux entités, l’ADDEC a pu régler plus de 150 conflits à travers les zones du pays propices à l’élevage.

Elle se veut un outil d’expertise requise pour accompagner l’Etat ivoirien dans l’élaboration de plans d’actions qui visent une résolution définitive des conflits récurrents entre éleveurs et cultivateurs, piliers de l’économie nationale. 

Affichant la même volonté et en homme de terrain, son bouillant président prodigue de sages conseils aux acteurs agropastoraux en vue de prévenir d’éventuels  conflits. Néou Lassina dit Shiélé s’est exprimé ce mardi 2 juillet 2024, à Korhogo, siège de l’ADDEC. En cette période des labours et de semis, son message ne peut qu’être capital.

                                      Des conseils avisés

« J’appelle les uns et les autres à tolérance », a prodigué Néou Lassina. Celui-ci suggère aux propriétaires de laisser les troupeaux paître dans les champs d’anacardiers et vergers, pendant cette saison pluvieuse, en attendant la prochaine campagne de ces cultures de rente. Selon président Shiélé, il n’y a aucune inquiétude puis que la période de la cueillette est totalement terminée.

Par ailleurs, il demande aux cultivateurs de trouver une alternative quant aux passages habituels de troupeaux lors des saisons sèches, transformés en aires de cultures. Cependant, l’ONG demande de redoubler de vigilance afin d’éviter que des éleveurs inconnus n’entrent sur le territoire ivoirien sans y être autorisés au préalable.

De telles précautions découlent bien évidemment, du nouveau contexte sécuritaire dominé par l’extrémisme violent  dans certains pays voisins. « D’octobre jusqu’au mois d’avril, l’on remarque une forte transhumance  venant de Mali et du Burkina-Faso vers la Côte d’Ivoire.

Qu’aucun bouvier ou cultivateur ne soit complice d’entrée illicite sur le sol ivoirien. Soyons tous vigilants » a conclu le président Néou Lassina dit Shiélé. Lequel salue l’implication salutaire du corps préfectoral dans la résolution des conflits récurrents qui opposent les éleveurs aux cultivateurs

                                                                                                       

 DAVID KONE Correspondant, district des savanes