Korhogo/ Situation des personnes handicapées : Se réaliser, malgré les nombreux obstacles !
Korhogo/ Situation des personnes handicapées : Se réaliser, malgré les nombreux obstacles !
Silué Seydou, président de la CRAPHP : « Je plaide pour l’intégration sociale et le bien-être des handicapés »
Forte de 18 associations, la Coordination régionale des associations des personnes handicapées du Poro (Craphp) qui revendique plus de 1.000 membres dont 697 actifs, est un modèle de réussite d’organisation particulière née le 13 février 2012. Aujourd’hui dans le Poro, elle constitue la tribune d’expression pour ses nombreux membres dont l’âge varie entre 5 et 50 ans.
Fruit de l’association-mère, ANAHPCI puis de l’AHPRSCI, la CRAPHP sensibilise et contribue malgré les difficultés, à l’autonomisation des adhérents par des activités génératrices de revenus (AGR).Notons que grâce aux différentes formations thématiques relatives à l’entrepreneuriat, beaucoup ont confiance en eux et sont déterminés à jouer pleinement leur partition quant au progrès du pays.
Parmi eux l’on compte des boutiquiers, cordonniers, coiffeuses, commerçantes, éleveurs qui excellent dans le secteur informel des quatre départements de la région. Des activités qui leur confèrent la dignité et l’estime de l’entourage. Les femmes quant à elles, ont bien compris en s’organisant au sein de l’union des femmes handicapées de la région des Savane (UFEHRS) présidée par Norton Yéo.
Handicapés moteurs, visuels (mal voyant) auditifs (sourd-muet) ou liés à la dépigmentation génétique (albinos), pour eux, cette situation n’est nullement un frein à l’épanouissement. Extirpant en eux tout complexe d’infériorité et bravant les stigmatisations quotidiennes, ils se sont engagés à emprunter le train de l’émergence.
« Le handicap n’est pas une fatalité ; nous avons un mental de gagneurs et dignes », nous confie Soro Yala du personnel chargé de la gestion du cyber café le plus fréquenté de la ville, l’un des patrimoines de la CRAPHP acquis et réhabilité grâce aux bonnes volontés. À Korhogo, les handicapés sont rares à s’adonner à la mendicité voire s’apitoyer sur leur sort.
DAVID KONE Correspondant, district des savanes