Korhogo / Proclamation des résultats du B A C 2024 : ''JOIES ET PEINES SUR LES VISAGES"
Korhogo / Proclamation des résultats du B A C 2024 : ''JOIES ET PEINES SUR LES VISAGES"
Lundi 08 juillet 20224, jour de proclamation des résultats du baccalauréat. Il est 14h.Bravant la canicule, notre équipe reportage se rend au collège moderne de Korhogo.
Par vagues successives, des candidats visiblement angoissés envahissent la grande cour de l’école. Soudain, un cri strident transperce le suspense observé jusque-là. Âgée d’environ 18 ans, Céline Soro vient de décrocher le sésame !
Aussitôt, les deux amies du quartier venues l’accompagner sautent à ses épaules et amplifient la scène inattendue empreinte de vives émotions. Elles la badigeonnent de poudre…
Un peu plus loin, de physique athlétique et vêtue d’une robe bleue étincelante , Jacqueline Tchérégnimin pleure à chaudes larmes en guise de regret profond qui s’est emparée d’elle dès l’annonce de son échec. Se roulant par terre sans gêne, elle maudit les dieux de la malchance. Cap est mis sur le lycée moderne, l’établissement d’à côté. Là, l’atmosphère est plutôt différente faite de klaxons et de clameurs bien nourries.
Nous nous frayons un passage et croisons le jeune Dieng Diby .Transpirant à grosses gouttes, brandissant son attestation de réussite toute neuve sur laquelle s’affiche en lettres d’or le mot magique : ADMIS. Il exécute quelques pas ‘’du coup de marteau’ ’ ; la danse de torsion dorso-lombaire en vogue. Elève au lycée Houphouët Boigny de la place, il a obtenu un excellent résultat peut-être même l’un des meilleurs de la série C avec un total de 311 points sur 400.
Dieng Diby, a décroché le bac série C avec 311 points sur 400.
Quand nous lui posons la question de savoir quelles études il envisage poursuivre, la réponse nous situe davantage sur la volonté de réussir qui le guide. « Je souhaiterais aller à l’institut polytechnique de Yamoussoukro ». Nous lance-t-il, l’air distrait. Adossée à un arbre, Korotoum Konaté conjure le mauvais sort en cachant difficilement la désolation qui la mine.
Elle vient de rater le baccalauréat pour la troisième fois consécutive. Malgré la douleur, elle se console et se résout à se remettre traînassement sur le chemin qui conduit à la cour familiale, le visage défait pendant que les veinards comme Bamba Sory désormais détenteur d’un bac A2 après une année manquée exultent bruyamment pour s’être arrogé le précieux diplôme qui ouvre l’accès aux études supérieures.
Ce soir, quand certains savoureront leur succès, d’autres candidats malchanceux eux, passeront des nuits blanches dans l’espoir d’être visités par dame chance plus tard.Que de joie et de tristesse… Dures réalités du baccalauréat !
DAVID KONE : Correspondant, district des savanes