Hermann Nicoué, coordonnateur du Programme Spécial d’Appui à l’Insertion des Jeunes des zones du Nord : "Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre dans le cadre du Programme et nous notons aujourd’hui leurs effets très significatifs sur les bénéficiaires"

Hermann Nicoué, coordonnateur du Programme Spécial d’Appui à l’Insertion des Jeunes des zones du Nord : "Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre dans le cadre du Programme et nous notons aujourd’hui leurs effets très significatifs sur les bénéficiaires"

19/08/2024 - 09:07
Hermann Nicoué, coordonnateur du Programme Spécial d’Appui à l’Insertion des Jeunes des zones du Nord : "Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre dans le cadre du Programme et nous notons aujourd’hui leurs effets très significatifs sur les bénéficiaires"
Hermann Nicoué, coordonnateur du Programme Spécial d’Appui à l’Insertion des Jeunes des zones du Nord : "Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre dans le cadre du Programme et nous notons aujourd’hui leurs effets très significatifs sur les bénéficiaires"

Dans un entretien accordé au Centre d’Information et de communication gouvernementale (CICG), Hermann Nicoué, coordonnateur du Programme Spécial d’Appui à l’Insertion des Jeunes des zones du Nord revient sur les dispositifs mis en œuvre dans le cadre du Programme et leurs effets très significatifs sur les bénéficiaires.

1- Combien de personnes, notamment de jeunes, ont bénéficié de la Phase 2 du programme de lutte contre les fragilités dans les zones frontalières du Nord ?


Au titre de l’édition 2023, dont le lancement a eu lieu le 07 juillet 2023 à Ferkessédougou dans le Tchologo, ce sont 29 991 hommes et femmes qui ont été pris en charge, à travers les différents dispositifs d’insertion professionnelle et d’appui à l’autonomisation sur un objectif initial de 14 267 bénéficiaires réévalué à 30 632 bénéficiaires, à la faveur de l’année de la Jeunesse, soit un taux de réalisation de 98%.

2- Certaines personnes estiment que les programmes dans lesquels les jeunes sont enrôlés n'ont pas d'impact réel sur l'amélioration de leur quotidien. Que répondez-vous à cela ?

Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre dans le cadre du Programme et nous notons aujourd’hui des effets très significatifs sur les bénéficiaires des dispositifs. Les bénéficiaires des financements de projet d’Activités Génératrices de Revenus et de Micros et Petites Entreprises parviennent avec les ressources à développer leurs activités économiques et à se prendre en charge décemment.

C’est le cas par exemple de monsieur Ouattara Namogo, entrepreneur agricole du département de Ferkessédougou (Tchêgbê), qui a obtenu un financement de 3 millions FCFA pour le développement d’une ferme de piments et qui emploie une vingtaine de personnes. De l’avis des bénéficiaires, ce financement a contribué à améliorer considérablement leurs conditions de vie.

Je peux citer encore, monsieur Xavier Nouffou, vendeur de pièces détachées à Boundiali qui a reçu un financement en vue d’agrandir son commerce de pièces détachées. Selon le bénéficiaire lui-même, aujourd’hui, il arrive à satisfaire son quotidien et sa famille. Et il encourage les jeunes à suivre son exemple.

Les bénéficiaires des Associations Villageoises d’Epargnes et de Crédits (AVEC), de leurs propres dires « AVEC nous a sauvé, nous-mêmes, nos activités et nos époux… ».

Les bénéficiaires des AVEC cultivent la cohésion sociale et parviennent à mobiliser des épargnes au niveau local. Pour le cycle de 2022, ce sont plus de 100 millions de FCFA qui ont été mobilisés par les AVEC et 2146 Activités Génératrices de Revenus qui ont été financées.

Plus de 1700 jeunes sans formation et sans emploi ont été formés par apprentissage sur différents métiers et seront accompagnés pour la création d’Activités Génératrices de Revenus. De l’avis de monsieur Konaté Adama, apprenti menuisier à Tengréla, le Programme l’a envoyé en apprentissage de menuiserie. Sinon, avant, il ne faisait rien. Souvent, il allait sur les sites d’orpaillage. Aujourd’hui il a appris un métier et il va s’installer pour vivre décemment de son activité.

3- Quelles sont les prochaines étapes du programme ?

Des cérémonies d’accompagnement des bénéficiaires de financement, de remise de permis de conduire, d’attestations de fin de formation et de subventions sont organisées dans les différents chefs-lieux de région. Déjà, une cérémonie s’est tenue le samedi 03 août 2024 à la préfecture de Korhogo sous la présidence du Ministre, Directeur de cabinet du Président de la République, Président du Conseil régional du Poro, Fidèle Sarassoro.
L’édition 2024 du programme sera lancée en septembre 2024 dans la région du Bounkani.

4- Y'a-t-il des critères à remplir pour bénéficier du programme ? Si oui, lesquels ?

Pour bénéficier du Programme, il faut résider dans l’une des régions de mise en œuvre que sont : la Bagoué, le Bounkani, le Folon, le Kabadougou, le Poro et le Tchologo.

Il faudrait disposer d’une pièce d’identité valable et postuler sur les différents dispositifs dans les Préfectures, les Sous-préfectures, les Mairies, les Agences Régionales Emplois Jeunes et les Guichets emplois jeunes.

5- Votre mot de fin


Tous les dispositifs mis en œuvre dans le cadre de ce Programme sont totalement gratuits. Pour rappel, ce programme vise, en plus de la résilience socio-économique, à faire barrière contre les risques liés à l’extrémisme violent dans les régions du nord.
C’est pour moi l’occasion d’inviter toutes les populations des régions du nord à s’inscrire sur les différents dispositifs d’insertion prévus à leur intention.

CICG