Bouaké : Les parents invités à s'impliquer dans le projet de réinsertion des enfants en conflit avec la loi.
Bouaké : Les parents invités à s'impliquer dans le projet de réinsertion des enfants en conflit avec la loi.
C'était sur l'esplanade du collège Mohamed VI de Bouaké-Belleville que l'association des amis d'enfance de Bouaké en collaboration avec la cellule de coordination, de suivi et de réinsertion (CCSR) ont initié une campagne de sensibilisation auprès des populations sur l'importance du projet de la réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi.
Cette campagne de sensibilisation qui a eu lieu, le dimanche 28 mai 2023 a permis de rassembler parents et enfants afin de les informer davantage sur le projet.
À cette occasion, le chef d'antenne de la CCSR de Bouaké, Me Koffi Roger a révélé que le projet de réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi est un projet gratuit, volontaire, et sécuritaire qui consiste à donner une seconde chance à ces enfants de 9 à 25 ans et a pour objectif, de faire apprendre à ces enfants des métiers pour faciliter leur réinsertion sociale:
« Il faut dire que depuis le mois de juillet 2022, la direction de CCSR a décidé d'ouvrir une antenne à Bouaké, nous procédons à une sensibilisation des populations des différents quartiers afin de présenter le projet et donner les perspectives du projet afin de sauver certains enfants qui sont dans la délinquance juvénile.
Et, cela est visible à travers les bagarres de manchette et autres. Alors, le projet est purement sécuritaire. De ce fait, le projet se compose en deux volets, d'abord, nous prenons ces enfants et on les envoie à M'Bahiakro pour la phase de désintoxication et de resocialisation qui dure deux mois.
Après ces deux mois, les enfants choisissent les métiers qu'ils veulent et après ça nous les envoyons au camp génie de Bouaké pour qu'ils apprennent le métier choisi en 03 mois d'apprentissage. Après ces étapes, nous trouvons des maîtres artisans qui ont bien voulu nous accompagner dans ce projet afin de mettre ces enfants à leurs dispositions.
Au terme de ces formations, les bénéficiaires reçoivent des diplômes », a t-il fait savoir avant d'ajouter que ce projet était à sa troisième phase d'exécution « À Bouaké, durant la première vague nous avons eu 111 enfants, à la deuxième vague nous étions à 79 enfants et nous sommes en train de préparer la troisième vague pour le mois de Juillet.
Ces enfants sont issus de plusieurs quartiers, dont, selon les rapports de police étaient des quartiers dangereux », a t-il ajouté.
Quant à l'association des amis d'enfance de Bouaké, point focal dudit projet dans le quartier Belleville, elle a, à travers son vice-président, Ouattara Losseny a souligné l'importance de cette sensibilisation dans son quartier qui est enregistré comme un quartier dangereux à cause d'une forte présence des enfants en conflit avec la loi et, il a encouragé les parents inscrire leurs enfants à ce projet :« ce projet est important pour nos riverains car ici, on assiste régulièrement aux bagarres avec machette, des agressions et autres.
Nous demandons donc aux parents de s'approprier de ce projet pour qu'ensemble, nous mettons fin à ce phénomène », a t-il salué.
Au nom des bénéficiaires de la deuxième vague, Koné Cheikh Mohamed a remercié les agents du CCSR, qui à l'en croire l'on permit de laisser la drogue, la cigarette et les bagarres. Par ailleurs, il a invité les parents à ne pas cacher leurs enfants mais de les mettre à la disposition du CCSR pour leurs transformations.
RK