Assemblée générale extraordinaire du Syntu-Fratmat : Les travailleurs projettent de déposer un préavis de grève de 72 h renouvelable
Assemblée générale extraordinaire du Syntu-Fratmat : Les travailleurs projettent de déposer un préavis de grève de 72 h renouvelable
Relevant plusieurs problèmes qui mettent à mal ses membres, le Syndicat des travailleurs unis de Fraternité Matin (Syntu-Fratmat), compte déposer le plus rapidement possible sur la table du directeur général de cette entreprise, un préavis de grève de 72 heures renouvelable.
Cette décision a été prise par les membres de ce syndicat, le 4 juin 2024, à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire tenue à la salle Félix Houphouët-Boigny de Fraternité Matin.
Egrenant les points à l’ordre du jour, Emanuel Kouassi, secrétaire général du Syntu-Fratmat, note : la Convention unique, le paiement du passif des 10 mois d’arriérés du minima catégoriel, l’assurance santé bloquée de temps en temps et les divers. Selon lui « beaucoup de choses incorrectes qui dérangent énormément se passent dans l’entreprise ».
Décortiquant le menu, le Sg a notifié la Convention unique qu’ambitionne de faire appliquer la direction générale et qui a été rédigée par un nouveau directeur des ressources humaines (Drh), en 2020.
Lors de la deuxième séance de travail que les responsables des syndicats ont eu avec le Drh, celui-ci leur a signifié qu’après la signature du document par le directeur général (Dg), les salaires vont connaître une baisse. Une chose refusée par les syndicalistes, qui ont fait savoir que pour eux, cette convention doit faire augmenter les salaires au lieu de les diminuer. Des discussions entamées depuis ce temps sont pour le moment suspendues.
Pour ce qui est du paiement des 10 mois du minima catégoriel, le constat fait sur les bulletins de salaire est qu’aucun paiement n’a été fait à ce jour. Un courrier adressé en ce sens le 7 mai 2024, à la direction n’a pas encore eu de réponse. Selon les syndicalistes, les 10 mois ne sont pas négociables. Car, mentionnent-ils « à partir de 2025, si nous n’avons pas perçu notre dû, c’est fini, comme le stipule la loi ».
Concernant le paiement difficile des salaires, le Sg manifeste que le procédé met à mal la personnalité du travailleur. Parce que celui-ci n’arrive pas à honorer ses engagements sociaux et autres. Se penchant sur le problème de l’assurance maladie, le secrétaire général fait savoir qu’il ne se porte pas bien.
Des exemples de souscripteurs qui n’ont pas pu faire bénéficier de ce sésame pour leurs proches et eux, par faute de non-paiement de leur cotisation par leur entreprise, ont été observés.
Une situation qui risque de devenir délétère pour les travailleurs qui ont mis leur foi en ce projet. Au chapitre des prêts scolaires, Emmanuel Kouassi a révélé que les contractants de ces prêts au titre de l’année 2022-2023 ont été prélevés, mais la somme déflatée sur leur salaire n’a pas été reversée à la Banque nationale d’investissement (Bni).
Cette banque se sentant grugée menace de poursuivre les travailleurs. Ce qui n’illustre pas le nom de l’entreprise. Un autre fait souligné au nombre des problèmes, fait allusion aux travailleurs partis pour la retraite, qui n’ont pas encore été payés.
Cette mesure affecte les journalistes ayant récemment fait valoir leurs droits à la retraite, et également ceux qui ont opté pour le départ volontaire à la retraite. Dans le point des divers, il a été question de la promotion des ressources humaines.
En effet, des constats de recrutements externes ont été faits, en lieu et place de personnels internes, qui non seulement sont expérimentés, mais connaissent les rouages de leur profession. « Pour nous, il est question que la direction générale pense au recrutement en interne pour promouvoir les travailleurs », admet le Sg.
Ce sont tous ces problèmes que le syndicat dénonce et qui l’ont conduit à décider de déposer dans les plus brefs délais, un préavis de grève de 72 heures renouvelable sur le bureau du directeur général.
Koffi Ouattara