Affaire internationale : Une Ivoirienne risque la prison pour avoir enlevé son enfant aux États-Unis

Affaire internationale : Une Ivoirienne risque la prison pour avoir enlevé son enfant aux États-Unis

11/10/2024 - 12:13
Affaire internationale : Une Ivoirienne risque la prison pour avoir enlevé son enfant aux États-Unis
Affaire internationale : Une Ivoirienne risque la prison pour avoir enlevé son enfant aux États-Unis

Alexandria, Virginie – Le bureau du procureur du district Est de Virginie a annoncé la condamnation d’une ressortissante ivoirienne par un jury fédéral, le 1er octobre, pour l’enlèvement de son enfant hors des États-Unis, l’ayant emmené en Côte d’Ivoire, en infraction avec les décisions de garde émises par un tribunal américain. Cette affaire illustre les défis des litiges familiaux à dimension internationale.

D’après le communiqué officiel et les documents judiciaires, A.D.M., âgée de 46 ans, a quitté le territoire américain en avril 2024 avec son enfant, sans en informer son ex-mari, J.F.A.

Le couple, domicilié à Potomac, Maryland, était en instance de divorce depuis décembre 2023. Une ordonnance de protection temporaire avait été accordée à A.D.M. par le tribunal du comté de Montgomery, fondée sur des accusations non confirmées de violence conjugale.

Cette ordonnance attribuait à la mère la garde principale de l’enfant, tout en octroyant au père des droits de visite les week-ends. Le 30 avril 2024, A.D.M. a pris un vol pour la France, puis pour la Côte d’Ivoire avec l’enfant, sans en aviser J.F.A.

Face à cette disparition, le père a déposé une requête en urgence pour obtenir la garde exclusive, laquelle lui a été accordée à titre temporaire par le tribunal lors
d'une audience le 9 mai 2024. A.D.M., comparant virtuellement depuis la Côte d’Ivoire, a néanmoins refusé de rapatrier l’enfant, malgré cette décision.

Le 19 juin 2024, elle est rentrée seule aux États-Unis, laissant l’enfant en Côte d’Ivoire, sous la responsabilité de membres de sa famille. Dès son arrivée à l’aéroport international de Dulles, elle a été arrêtée par le FBI alors qu’elle s’apprêtait à repartir. A.D.M. a refusé de révéler l’endroit où se trouvait  l’enfant ou l’identité des proches qui s’en occupaient. Selon le bureau du procureur américain, elle encourt une peine maximale de trois ans de
prison.

Le verdict définitif sera prononcé le 9 janvier 2025 par le juge fédéral Michael S. Nachmanoff, qui se basera sur les recommandations des lignes directrices en matière de détermination des peines.

Cette affaire met en avant l’importance de la coopération entre pays pour faire respecter les décisions de justice, notamment dans le cadre des litiges familiaux à portée internationale. Les documents relatifs à cette affaire sont accessibles sur le site du tribunal de district du district Est de Virginie.

F A A