Le conseil du Café-Cacao engage les acteurs clés du secteur
Le conseil du Café-Cacao engage les acteurs clés du secteur
Face à la déforestation très avancée, le conseil du Café- Cacao ne manque pas d’initiatives pour la reconstitution du couvert forestier ivoirien.
C’est dans ce cadre, qu’il a organisé le jeudi 30 mars2023 à Yamoussoukro un atelier technique sur l’agroforesterie à l’attention des directeurs régionaux, du ministère des Eaux et forêts, du ministère d’Etat, ministère de l’agriculture et du développement Rural, de l’Anader, du Conseil du Café-Cacao(CCC) et des partenaires du secteur privé.
Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet de contribution à la reforestation du Conseil Café- Cacao, marquait aussi le lancement officiel des activités de sensibilisation dudit projet dans les zones cacaoyères de la
Côte d’Ivoire.
En effet, mis en œuvre depuis 2021 , ce projet vise à allier cacao culture et foresterie à travers la promotion de l’agroforesterie et le reboisement dans la zone de production.
Il s’agit de faire en sorte que les plantations de cacao ne remplacent pas la forêt mais s’associent à la forêt. A terme, le projet permettra l’introduction de 60 millions d’arbres d’essence forestière dans la zone de production.
Pour les deux premières années de sa mise en œuvre, ce sont plus de 7,6 millions de plants qui ont été introduits.
Ainsi, il s’agissait au cours de cet atelier pour le CCC d’informer et sensibiliser ces directeurs régionaux sur la nécessité de changement de système d’exploitation de nos forêts, afin que ces derniers, une fois dans leur zone, puissent montrer aux producteurs de café -cacao le soutien de l’administration dans le processus de conversion de leur exploitation cacaoyère en système agro forestiers performants et durable.
A l’occasion, représentant le ministre de l’agriculture et du développement Rural, N’guessan Koffi Rodrigue, directeur du développement rural, a invité les participants à œuvrer à faciliter à l’adoption de cette technique de culture par les producteurs « Ce qui garantit leur résilience face aux effets des changements climatiques » a-t-il indiqué.
« Il nous faut donc travailler à assurer la transition d’un système de production extensif à un système intensif qui assure à nos exploitations de pouvoir remplir leurs fonctions. (…)
Ainsi, l’adoption de l’agroforesterie par les producteurs de cacao n’est désormais plus une option, mais bel et bien une obligation » a fait savoir N’guessan Koffi Rodrigue. Pour sa part, le directeur général Adjoint du CCC, Koffi N’goran a indiqué qu’il faut changer de paradigme.
A cet effet, il a rappelé les mesures prises pour le cacao durable, notamment l’adoption de la Norme africaine ARS 1000 pour le cacao durable. Cette décision a été entérinée par ke président de la République, Alassane Ouattara, par un décret pris le 08 juin 2022 pour rendre l’application obligatoire.
Et aux nombres des exigences de cette norme, la pratique de l’agroforesterie qui apparaît comme, l’une des mesures principales visant à la préservation des écosystèmes.
Par ailleurs, il a rassuré les producteurs, sur leur inquiétude quant à l’exploitation qui sera faite de ces arbres et très souvent à leur détriment. Il a indiqué, à cet effet, le code forestier qui est clair et rassurant sur la question.
Également il a également indiqué que l’administration se tiendrait à leur côté dans le processus de conversion de leur exploitation cacaoyère en système agro forestiers performants et durables.
Il convient de rappeler que de 16 millions d’hectares de forêts en 1900, les superficies de résiduelles
ne représentent que 2,97 millions d’hectares en 2021 soit moins de 10% du territoire national.
BKB