Gestion des manuels scolaires offerts dans des écoles primaires : Yao Madeleine invite les autorités locales à une surveillance accrue sur le terrain

La coordinatrice du projet d’Amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS),Yao Madeleine a saisi l’occasion, le jeudi 09 mars 2020 à Toumodi au cours de la cérémonie de remise de manuels scolaires aux écoliers du groupe scolaire Simone Tchinah, pour exhorter les autorités administratives locales de cette ville, partant celles des autres localités de la Côte-d’Ivoire à être plus regardant dans la gestion des manuels scolaires offerts aux élèves dans les écoles primaires publiques du pays .

Selon elle, certaines enquêtes ont démontré que dans certaines contrées du pays, certains animateurs pédagogiques monayaient ces livres
distribués gratuitement.

« Ils prennent un peu d’argent pour que les enfants étudient avec ces livres. (…) Et ces livres se retrouvaient dans les librairies par terre dans les marchés » a-t-elle indiqué. Pourtant « Ces livres sont gratuits. C’est complètement gratuit. Sauf qu'à la fin de l’année, on retire ces livres. Parce que l’enfant va passer en classe supérieure.

Où on va lui donner un livre de ce niveau. Et ceux qui vont arriver au CP1, vont pouvoir prendre ces livres-là. Donc, nous les fabriquons gratuitement.

Et chaque année nous ajoutons un taux de déperdition de 30%, pour être sûr que tout le monde à ces livres-là. Donc, ces livres sont gratuits et ne doivent pas être vendus » a fait savoir, le magistrat hors hiérarchie Yao Madeleine.

A en croire la coordinatrice du PAGDS, avec
les partenaires au développement, les notions de risque réputationnel, et la gouvernance sont extrêmement important dans la bonne conduite des projets destinés aux populations. Pour elle, ces deux paramètres doivent être surveillés comme du lait sur le feu.

Or « Il a été démontré que ces livres se retrouvent dans les librairies par terre dans les marchés. Quand cela est mentionné dans un rapport, ça veut dire que tous les efforts que je suis en train de faire vont devenir nuls. Parce que le côté risque réputationnel, et le côté gouvernance n’a pas été respecté. (…)

Et c’est le gouvernement tout entier qui aura des difficultés. Parce qu’on va décréter que le projet a été mal géré » a-t-elle fait remarquer.

A cet effet, elle a interpellé les uns et les autres à être vigilant, notamment le corps préfectoral, à ordonner des contrôles inopinés dans les marchés. « Parce qu’en faits ’il n’y a pas de sanctions, il n’y a pas de sagesse » a-t-elle dit.

Par ailleurs, elle a indiqué que 2023 constitue l’année d’évaluation de ce projet entièrement financé par la Banque Mondiale, et qui court jusqu’en 2025. « Et s’il y a du positif nous allons engager la production des livres de CM1 et CM2.

Pour l’instant, c’est les CP et CE ». C’est pourquoi, elle a invité les parents à prendre toutes leurs responsabilités dans l’éducation et l’instruction de leurs enfants et à faire bon usage de ces manuels scolaires pour une école ivoirienne de qualité.

Pour cette étape de Toumodi, c’est 22 371 manuels scolaires qui ont été remis, et à ce jour 134 034 livres scolaires ont été distribués dans la direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du Bélier.

BKB

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