Bouaké : L'union des femmes battantes du Gbêkê au four et au moulin pour l'autonomisation des femmes.

Afin de s'imprégner du quotidien de vie des femmes en milieu rural dans la région du Gbêkê, l'union des femmes battantes du Gbêkê (UFBG) a entamé une tournée de mobilisation, de formation et de montage de projets en faveur de plus de 10 000 femmes du Gbêkê durant deux semaines.

Au terme de cette tournée qui a permis aux membres de ladite association de sillonner 60 villages dans les différents départements du Gbêkê avec en moyenne 400 femmes par villages, la présidente, a initiée une rencontre pour faire le bilan des actions menées en faveur de ces femmes et donner les nouvelles directives à suivre.

Cette rencontre de bilan s'est déroulée, le vendredi 21 juillet 2023 dans un réceptif hôtelier du quartier Ahougnanssou, de Bouaké en présence d'une centaine de femmes. À cette occasion, Nanan Aya Monique a souligné que cette tournée symbolise le démarrage de leurs activités et qu’au cours de cette tournée, elle a découvert que les femmes en milieu rural rencontrent plusieurs difficultés pour la mise en place de leur projet :

<< À travers cette tournée, nous voulons dire aux uns et aux autres que nos activités ont démarrées après le lancement en février. Nous avons le tour de 60 villages dans la région du Gbêkê et avons touchés en moyenne 400 personnes par jour. Au cours de cette tournée, nous avons découvert que les femmes portent beaucoup de projets tant au niveau individuel et collectif et rencontrent d'énormes difficultés.

En effet, les femmes ont des projets individuels dont le commerce, l'extension de leurs différents champs de manioc et autres; au niveau collectif, elles ont des projets de création de bassin piscicole, de création de cantine scolaire et d'élevage de volaille.

Au total nous avons retenus 12 projets pertinents qui favoriseraient l'autonomisation de ces femmes >>, a-t-elle indiquée avant de lancer un cri de cœur à l'Etat de Côte d'Ivoire afin que l'association puisse financer les projets de ces femmes et les rendre autonome :<< Nous allons analyser ces projets et les remontés à l'État de Côte d'Ivoire car, nous ne pouvons pas travailler seul sans l'aide de l'État.

Aujourd'hui, les 2500 femmes qui sont membres de l'association sont des citoyennes ivoiriennes et en tant que, citoyenne ivoirienne, je demande à l'État de venir en aide à notre association afin que nous puissions accompagner ces femmes dans la mise en œuvre de leurs projets.

Si, ces projets sont financés, elles pourront se construire et se réaliser et de contribuer aux charges de leurs différents ménages. Par ailleurs, si nous obtenons les subventions de l'État nous pourrons financer les projets imminents notamment, l'aide aux commerçantes, la construction de la cantine scolaire, achat des broyeuses pour faire de l'attiéké et l'achat d'un tricycle pour l'acheminement de leurs marchandises vers les grandes villes notamment Bouaké, Botro, Bodokro et autres. Faut-il révélé que plusieurs femmes que nous avions rencontrées ne savent rien des projets >>, a-t-elle plaidée.

Pour terminer, la présidente de l'association a encouragée les membres à payer leurs droits d'adhésion pour la création d'activité génératrice de revenus et que d'ici quelques mois, le siège de ladite association sera inaugurée afin de faciliter leurs conditions de travail.

Rk