Bouaké : L’Enseignement de l’éthique de l’Intelligence artificielle au cœur d’un séminaire international à l’Université Alassane Ouattara
Bouaké : L’Enseignement de l’éthique de l’Intelligence artificielle au cœur d’un séminaire international à l’Université Alassane Ouattara
La Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara, a organisé un séminaire international les 1er et 02 décembre 2023, au Campus 2 de ladite université.
Organisé sur le thème : « L’Enseignement de l’éthique de l’Intelligence artificielle (IA) dans les universités africaines : quels modules de formation ? », ce séminaire international, selon les organisateurs, vise à trouver les mécanismes pour promouvoir un enseignement systématique de l’éthique de l’Intelligence artificielle dans les universités en Afrique. Pour le Titulaire de la Chaire UNESCO Bioéthique, le Professeur Lazare Poamé, initiateur de ce séminaire, l’IA est l’Intelligence développée à travers des machines.
Une sorte d’intelligence qui, en principe vient compenser les faiblesses de l’Homme. Cependant, dit-il, en lieu et place d’un prolongement espéré au départ, on voit qu’elle a tendance à remplacer les humains. D’où, il y a lieu de s’en inquiéter mais pas de panique non plus ! Puisque la meilleure façon de s’en inquiéter, c’est faire recours à l’éthique !
Et c’est d’ailleurs ce que fait l’UNESCO en lieu et place de la morale, qui elle, condamne tout suite sans justification raisonnable, précise-t-il. En termes d’enjeu par rapport à l’IA, le Professeur a indiqué ceux qui profiteront sont ceux qui auront appris à intégrer l’IA dans leur système d’enseignement supérieur et même d’enseignement secondaire.
C’est-à-dire, qui auront appris aux étudiants et aux élèves à maîtriser l’IA dans ses dimensions les plus délicates. Donc, à partir des algorithmes ou formules, on pourra tirer meilleurs profits de l’Intelligence artificielle.
Pour mieux relever ce défi, l’enseignant-chercheur a souligné que des expertises sont déjà disponibles et qu’il revient aux décideurs à travers les deux ministères de l’enseignant, éducation et supérieur de décider de la faisabilité du déploiement de ce programme de l’IA dans la formation des apprenants.
Mais déjà, le Professeur a relevé que depuis 1994, il a institué un enseignement englobant qui est l’Ethique des Technologies. Dans le prolongement donc, l’enseignement de l’éthique de l’IA deviendra un chapitre de ce cours de d’Ethique des Technologies. Le philosophe pense, pour sa part, que la résolution des problèmes éthiques que posent l’IA recommande de s’inscrire dans une dynamique pluri et transdisciplinaire ; c’est-à-dire, faire appel à aux autres domaines de connaissance.
« Donc dans la dynamique d’une intelligence diversifiée, nous allons pouvoir résoudre les problèmes à dimension éthique qui se posent autour de l’Intelligence artificielle », a-t-il précisé. Le Professeur Lazare Poamé croit avec fermeté que la maîtrise de l’IA du point de vue technique et des problèmes éthiques qui se posent peut conduire naturellement vers un développement durable de façon exemplaire.
Eugène Kouadio