Atelier de formation : l’ONG Espace confiance prône la dépénalisation pour les usagers de la drogue

Atelier de formation : l’ONG Espace confiance prône la dépénalisation pour les usagers de la drogue

20/03/2023 - 13:54
Atelier de formation : l’ONG Espace confiance prône la dépénalisation pour les usagers de la drogue

« …il faut la dépénalisation pour les usagers de la drogue… » au premier abord ça, sonne encourager les personnes à s’adonner ou à continuer à consommer la drogue.

Que nenni, l’ONG Espace confiance n’est pas du tout dans cette démarche. Bien au contraire, elle plaide auprès des pouvoirs publics afin que les consommateurs de cette substance nocive ne soient plus vus comme des délinquants mais des malades accrocs à quelque qui les tient prisonniers. 

Pour exposer ses visions, cette organisation non gouvernementale à inviter les journalistes engagés dans la lutte pour la santé à travers le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte-d’Ivoire (REPMASCI) à un atelier de formation le jeudi 16 mars 2023 dans un hôtel des Deux Plateaux 8e tranche.

Objectif, faire connaitre la nouvelle loi sur la consommation de la drogue en Côte d’Ivoire, aux hommes et femmes des médias, afin qu’ils en fassent un large écho auprès de la population. 

Mme N’guessan Priscilla, juriste chargée de mission plaidoyer auprès des ONG Espace confiance et Coalition Plus donne les objectifs de l’atelier « nous avons sentir le besoin d’informer la population de cette nouvelle disposition de la loi sur la consommation de la drogue. Mettre un drogué en prison, c’est faire lui un grand bandit même s’il était juste un petit consommateur qu’on peut sortir de là avec avec l’injonction de prise en charge.

Ladite loi est ainsi intitulée : la loi n° 2022-407 du 13 juin 2022 portant lutte contre le trafic et l’usage illicite des stupéfiants, des substances psychotropes et leurs précurseurs en Côte d’Ivoire.

La juriste revient pour expliquer que ladite loi n’a pas l’intention d’encourager la consommation de la drogue, bien au contraire, elle met en exergue le droit des personnes sujettes à la drogue, en rappelant qu’elles sont des malades et non forcement des délinquants ; en les mettant en prisons, on peut les rendre plus dangereux pour la société.

En quoi cette nouvelle loi diffère de l’ancienne ? Mme N’guessan explique l’ancienne loi prévoyait 3 mois à 3 ans de prison pour la consommation de drogue avec 5 millions d’amende mais la nouvelle prend le fait qu’ils sont victimes de leurs consommations en compte et a allégé cette peine d’emprisonnement d’1 mois à 3 mois avec la possibilité d’être pris en charge médicalement.

À la suite de Mme N’guessan, le docteur Zahui Fériole responsable de projet de la prise en charge des addictions a fait   une intervention

Un autre intervenant à cette atelier était monsieur Samaké Amisa, secrétaire exécutif du Conseil des organisations de lutte contre les abus de drogues en Côte d’Ivoire (CONAD-CI), représentant M. Tall Lacina, président du conseil d’administration(PCA) du CONAD-CI.

Il a situé les objectifs de son organisation « nous avons pour objectifs d’accompagner les ONG et faire des plaidoyers auprès des décideurs en vue de l’amélioration de la lutte conte la consommation de la drogue ». 

Pour clore cet atelier enrichissant pour les journalistes et la population, il a été révélé que « l’addiction est une maladie » selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).

Outre espace confiance et les intervenants à cet atelier, il a été noté la présence de Bintou Sanogo, PCA du Repmasci, d’un ancien usager de la drogue qui a accepté de se mettre sous méthadone (substance médical distribuée gratuitement dans le centre d’accompagnement et de soins en addictologie d’Abidjan (CASA) en remplacement des drogues qu’il consommait. 

Sacré Abel