Karafigué / Journée de la Femme : Le Dr Issa Malick honore les femmes

Karafigué / Journée de la Femme : Le Dr Issa Malick honore les femmes

16/03/2025 - 19:42
Karafigué / Journée de la Femme : Le Dr Issa Malick honore les femmes
Karafigué / Journée de la Femme : Le Dr Issa Malick honore les femmes

La commémoration du 8 mars 2025, Journée Internationale des Droits de la Femme, a été célébrée en grande pompe à Karafigué, dans la sous-préfecture de Koni (région du Poro), au rythme des danses traditionnelles.

Le Dr Coulibaly Issa Malick, chef dudit village, a non seulement rendu un vibrant hommage aux femmes, mais a également apporté de nombreux soutiens à la communauté.

Il a notamment offert un appui financier aux femmes, aux imams et aux musulmans pour le Ramadan en cours, ainsi qu'aux chrétiens en période de jeûne.

De plus, il a distribué des kits scolaires à tous les élèves du village, dont l'effectif compte 60% de filles, et a inauguré une bibliothèque de 1000 livres à l'EPP du village, grâce au ministère de l'Éducation Nationale.

Cet événement s'est déroulé en présence d'une foule importante, comprenant notamment toutes les femmes du village, les élèves, le corps enseignant, un gotha de chefs coutumiers et religieux, ainsi que le représentant de la DREN, à savoir l'inspecteur de Koni, qui supervise l'EPP Karafigué, le tout sous la sécurisation de la gendarmerie nationale.

Pour le Dr Issa Malick Coulibaly, fils, cadre et chef du village de Karafigué : « Cette Journée Internationale des Droits de la Femme a été acquise par elles après un long combat émaillé de grandes difficultés que les femmes ont supportées.

Ces difficultés ne les ont pas découragées. Elles ont fini par obtenir les droits que nous leur reconnaissons aujourd’hui. Cela m’a paru quelque chose d’extrêmement important, qui nécessite d’être célébré.

J’ai préféré célébrer cet événement avec les communautés villageoises, les communautés rurales qui ne savent même pas si cette fête existe et qui n’ont jamais été célébrées à cette occasion… »

Le natif de Karafigué est revenu sur le partenariat avec des structures françaises qui a permis l’équipement de la bibliothèque : « Sur cette bibliothèque, je dois dire qu’elle est l’objet d’un partenariat. Le premier élément du partenariat, c’est la population villageoise elle-même, à travers le COGES et la direction de l’école.

Ce premier partenariat a permis d’avoir une classe à transformer en bibliothèque. Si le ministère de l'Éducation Nationale avait refusé, si le COGES avait refusé, si les parents du village avaient refusé, on n’en serait pas là aujourd’hui.

C’est donc important de le dire et de les remercier. Le deuxième niveau de partenariat est aussi le ministère de l’Éducation Nationale, qui nous a permis d’avoir des ouvrages, et qui assure la gestion de la bibliothèque. »

« Mais le partenariat aussi a eu un volet international. Nous avons cherché, nous avons trouvé une Association qui est en France, dirigée par une Ivoirienne. Cette association s’appelle l’Association des Femmes des Différentes Cultures (AFDC). Vous voyez donc, on retrouve encore des femmes dans cette initiative. Cette association a un projet qui s’appelle « Un enfant, un lit, un avenir (ELIA) ».

Et c’est à travers ce projet de cette association que nous avons pu avoir 1000 livres. Je voudrais ici remercier la présidente de l’AFDC, Mme Adélaïde Potron, et à travers elle, tous nos remerciements s'adressent à tous les membres de cette association et aux responsables du projet ELIA. » Pour clore son propos, le natif de Karafigué a retracé l’historique de l’école primaire publique : 

« Je voudrais préciser que cette école-là, comme vous le savez pour certains, nous la soutenons depuis sa construction qui a commencé en 1995 et les premiers élèves sont rentrés ici en 1996. Il n’y avait que trois classes. Aujourd’hui, fort heureusement, l'école a plusieurs bâtiments, un niveau préscolaire, une cantine et maintenant une bibliothèque. » 

Taya Zou Pascal, conseiller pédagogique du secteur de Koni, a révélé que « 60% des jeunes qui ont une classe ici, d’abord c’est un exploit. Nous disons merci, parce qu’à travers lui, nous avons espoir que nos autorités vont prendre en compte toutes nos revendications, vont aider aussi à l’amélioration du niveau de l’école, parce que quand le niveau de l’école n’est pas bon, c’est nous les enseignants qui sommes visés. »

L’autre volet de cette journée, dans le cadre de la fête des femmes, concerne la dimension religieuse. Nous sommes actuellement en période de carême, aussi bien pour les musulmans que pour les chrétiens.

Aly OUATTARA